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Luc Carvounas : " La gauche est idiote"

Par La Rédaction

Luc Carvounas était l’invité politique de Patrick Roger le 4 mars 2019 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Pour Luc Carvounas, député PS du Val-de-Marne, Emmanuel Macron "est parti en campagne depuis qu'il a lancé le grand débat. Les stand-ups d’Emmanuel Macron tournent sur toutes les chaînes d’information en continu. Tout le monde s’extasie sur le fait qu’il monte dans les sondages. Encore heureux, vu comment il inonde les téléviseurs et les radios !".

"Emmanuel Macron n’est pas le progressisme"

Le président de la République fait la leçon aux populistes, mais a-t-il raison de se placer en progressiste contre les populistes ? "Emmanuel Macron n’est pas le progressisme. C’est le libéralisme, estime Luc Carvounas. Aujourd'hui, on a une confrontation, voulue par le président, entre les libéraux qu’il incarne et les nationalistes. On a vu ce que cela a donné après Matteo Renzi qui a passé la main à Salvini. Je ne veux pas de ça pour mon pays. À force de jouer sur tous les populismes, d’avoir une ligne totalement néolibérale, les gens qui défilent depuis seize week-ends en ont marre.  Si la gauche ne se ressaisit pas, on risque d’avoir un spectacle comme celui de l’Italie en France".

Le député du Val-de-Marne entend obtenir des explications d’Olivier Faure, à la tête du PS. "La gauche est idiote : tous ont peur de cet aboutissement et  personne ne se retrousse les manches pour s'entendre sur un programme commun : les paradise papers, les migrants, les traités européens… Chacun part dans son couloir. Dont acte. Mais on est dans un diagnostic historique, soit on prend le train, soit on ne le prend pas. Ceux qui dirigent ces partis devront en répondre le 26 mai 2019 au soir ! Je constate qu’en un week-end,  tous ceux qu’Olivier Faure décrivait comme partenaires potentiels viennent de s’éclipser : l'UDE, Place publique... J'aimerais avoir un échange politique avec Olivier Faure : soit on ne nous a pas tout dit, soit on nous a baladé, soit, et c'est pire, c’est lui qui s’est fait balader."

Non à un retour de François Hollande

Le constat du député PS est sévère sur l’état de son propre parti : "Nous sommes à 6%. Je fais partie des 23 socialistes à l’Assemblée nationale. Nous avons été divisés par dix ! Nous avons 13 représentants au Parlement européen. Il faut se ressaisir et bosser. Quand on est chef de parti, il faut avoir du courage et moi, je ne vois pas la stratégie. À force de faire des zig et des zag, c’est toute ma formation politique qui va dans le mur".

Quid d’un retour de l'ex-président François Hollande ? "Je regarde ce que fait l’ancien président.  Il a surtout été très absent au moment de la présidentielle… Et si on a été divisé par dix à l’Assemblée, c’est aussi parce qu’il n'a pas été candidat à la présidentielle. C’est une voix ; est-ce qu’il est LA voix ? Je ne pense pas. Je ne pense pas que l’avenir de la gauche passe par un retour de François Hollande pour 2022."

Au lendemain du mouvement des "gilets jaunes", Luc Carvounas estime qu’il faut "ré-indexer les retraites sur l’inflation, assurer que les pensions de réversion des veuves ne sont pas en danger, qu’on ne fasse pas des carabistouilles en faisant croire qu’on va monter le SMIC de 100 euros sans le faire. Emmanuel Macron est en train d’échouer sur le pouvoir d’achat. Ce n’est pas à l’impôt des ménages de supporter la dette".

 

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