Oublié l’échec de l’élection présidentielle, Les Républicains sont en marche pour les élections législatives avec la "volonté de gagner ces élections autour de leur chef de file François Baroin", a-t-on appris. Le projet sera présenté mercredi lors d’une conférence de presse au siège du parti.
Basé sur le programme de François Fillon pour l’élection présidentielle, plusieurs parties ont été revues avec des mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français. Ce projet prévoit ainsi une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu de tous les ménages, la suppression de l'augmentation de la TVA, le rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées. "Les Républicains souhaitent la réussite de la France et ce sont nos candidats qui porteront le meilleur projet pour notre pays", a affirmé Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, lors du bureau politique auquel ont participé environ 90 personnes.
Les ralliements à Emmanuel Macron au centre des débats
Une partie de cette réunion a également été consacrée aux éventuels ralliements avec le camp Macron. Plusieurs ténors LR sont régulièrement cités comme pouvant rejoindre la majorité ou le gouvernement du nouveau président. Jean-Pierre Raffarin, Fabienne Keller, Bruno Le Maire ou encore Christian Estrosi seraient prêts à travailler avec les macronistes.
Le chef de file du parti de droite, François Baroin a souhaité calmer toutes ces vélléités en affirmant que "tout membre de LR qui rejoindrait un autre mouvement ou parti se placerait de lui-même en dehors de notre famille politique". En face, l’ancien Premier ministre jean-Pierre Raffarin a répondu en mettant en garde contre "la violence dans les mots", une allusion aux propos de François Baroin qui avait évoqué "l'exclusion" de LR de ceux qui rejoindraient Macron. Néanmoins, Jean-Pierre Raffarin a tenu à "réaffirmer" son "appartenance" à sa famille politique, plaidant pour "l'alternance la plus forte possible".
Alors que des rumeurs courent sur son possible ralliement au président élu, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a affirmé: "Je suis un écran de fumée. Si je suis là ce soir, c'est que je sais où j'habite". "Macron veut nous voir disparaître, ce qui est potentiellement grave, car s'il échouait, il ne resterait plus comme alternative que les extrêmes", a réagi Patrick Devedjian.