On est en plein dans l'entre-deux-tours d'élections partielles, les premières du quinquennat après l'annulation en novembre des élections. La participation a été très faible au premier tour : seulement 20 %. Quels enseignements peut-on tirer sur les évolutions politiques qui se dessinent ?
D'abord, l'inversion d'une hiérarchie dans le tiercé électoral. Lors de la présidentielle, le trio de tête au premier tour réunissait, dans l'ordre : Macron / Le Pen / Fillon. Or, dimanche dernier dans le Val-d'Oise et dans le Territoire de Belfort, ce tiercé était le suivant : LREM / LR / LFI ou FN. D'une manière générale, il y a un tassement léger du score des marcheurs.
Dans le Val-d'Oise, Isabelle Muller-Quoy est arrivée en tête avec 29,28% devant le candidat LR, allié à l'UDI, Antoine Savignat (23,67%). Avec un tel écart, ça ne sera pas facile pour la candidate macroniste, mais les réserves de voix pourrait réserver des surprises.
Autre enseignement : dans les deux scrutins, à Belfort et dans le Val-d'Oise, deux partis s’effondrent, le FN et le PS. Dans le Val-d'Oise, le FN baisse au profit de LR. Globalement, LREM et LR, arrivés en tête au premier tour, devraient récupérer leur siège à l'Assemblée.
Le scrutin semble également confirmer un positionnement politique pour Laurent Wauquiez car, pour exister politiquement, le parti doit être ancré très à droite. Cela confirme ce qu'expliquent les lieutenants de Wauqiuez. L'objectif de ce dernier est de récupérer les électeurs du FN afin de se qualifier pour le deuxième tour de la présidentielle Il n’a en fait aucun intérêt à maintenir une sensibilité centriste dans le parti.
Autre évolution à venir avec une information : dans les deux prochains scrutins partiels, en Guyane et en Haute-Garonne, l'UDI devrait s’allier avec LREM
On le voit, la recomposition politique continue.
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