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Les clefs du premier tour des élections législatives 

Par Benjamin Rieth

Au lendemain du premier tour des élections législatives marqué par un taux d’abstention historique sous la Ve république, découvrez les clefs de ce scrutin avec notre sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, Paris Match et CNews.

Près d'un électeur sur deux s'est abstenu de voter au premier tour des élections législatives

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon moins mobilisés 

Jamais la participation à une élection législative n’aura été aussi basse depuis 1958. Avec 51,5 % d’abstention, ce premier tour des élections législatives est en baisse de près de huit points par rapport à 2012 et dix points par rapport à 2007. Selon le sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, Paris Match et CNews, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle ont été les moins mobilisés. Ainsi, seulement 42 % d’entre eux se sont déplacés dimanche, suivis par les électeurs de Benoît Hamon et Marine Le Pen. À l’inverse, les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon se sont plus mobilisés que la moyenne. 

Méfiance et méconnaissance à l’origine de l’abstention  

Pour expliquer cette abstention massive au premier tour des élections législatives, beaucoup de responsables politiques ont mis en avant une certaine lassitude des électeurs après les primaires de la droite et de la gauche, puis les élections présidentielles. Néanmoins selon ce sondage, 28 % des abstentionnistes interrogés déclarent ne pas être aller voter estimant que "ces élections ne changeront rien" à leur situation. Pour 21 % d’entre eux, il s’agissait aussi de "manifester son mécontentement à l’égard des politiques". Plus prosaïquement, 17 % des abstentionnistes sondés ont déclaré qu’ils étaient en "week-end, congé ou en déplacement". Enfin, 13 % de ceux qui ne sont pas allés voter ont jugé que "ces élections législatives ne paraissaient pas vraiment utiles" puisque "le choix des Français a été fait à l’élection présidentielle".

Le PS à la traîne chez ses propres électeurs 

Illustration de la chute du Parti socialiste lors des dernières élections, seulement 34 % des électeurs de Benoît Hamon à la présidentielle ont déclaré avoir voté pour un candidat socialiste au premier tour des législatives. Toujours à gauche, la France insoumise semble aussi à la peine par rapport à la présidentielle. À peine plus d’un électeur sur deux de Jean-Luc Mélenchon a voté pour son parti dimanche soir. À l’inverse, la République en Marche a attiré 78 % des électeurs d’Emmanuel Macron, et le Front national 71 % des électeurs de Marine Le Pen

Le renouvellement, pas un critère de choix 

Après les résultats du premier tour, la République en Marche peut espérer entre 400 et 455 députés. Parmi eux, de nombreux nouveaux élus vont faire leur apparition. Ce renouvellement, présenté comme un atout de la majorité présidentielle, n’est pourtant pas un réel critère de choix selon ce sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, Paris Match et CNews. Ainsi, seulement 16 % des sondés déclarent qu’il s’agit d’un critère de choix "déterminant", 32 % un critère "important mais pas déterminant", et 52 % un critère "secondaire". Les personnes interrogées estiment surtout s’être décidées à 69 % selon "le programme et les projets du candidats" et à 62 % selon "l’étiquette du candidat"

La cohabitation largement souhaitée par une partie de l’électorat 

Résultat surprenant de cette enquête Ifop-Fiducial, 44 % des électeurs interrogés ont déclaré avoir l’intention de "forcer le Président de la République Emmanuel Macron à cohabiter avec des partis d’opposition", contre 34 % souhaitant "donner au Président de la République Emmanuel Macron une majorité à l’Assemblée", et 22 % "ni l’un, ni l’autre". Force est de constater au lendemain de cette élection que cet objectif est loin d’être atteint tant la République en Marche semble dominer ces élections avec plus de 32 % des voix. 

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