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L'enquête sur le MoDem pousse la ministre Sylvie Goulard à démissionner

Par Benjamin Rieth avec AFP

Alors que le nouveau gouvernement doit être annoncé d'ici mercredi, la ministre des Armées Sylvie Goulard a annoncé sa démission mardi matin. Une décision prise suite à l’enquête sur les soupçons d’emplois présumés fictifs au MoDem. 

L'ex-ministre des Armées, Sylvie Goulard, invitée de Territoires d'Infos le 3 mai 2017

Un petit mois et puis s'en va. À l'occasion du remaniement du gouvernement, la ministre des Armées Sylvie Goulard a annoncé sa démission mardi matin. La désormais ex-ministre a dit dans un communiqué vouloir avoir les mains libres pour s'expliquer et se défendre dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs au sein du MoDem. "Dans l'hypothèse où l'enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d'emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi et tout le travail que j'y ai accompli", a écrit Sylvie Goulard. 

Emmanuel Macron "a entrepris de restaurer la confiance dans l'action publique, de réformer la France et de relancer l'Europe. Cette entreprise de redressement doit l'emporter sur toute considération personnelle", souligne-t-elle. Pourtant, selon Le Monde, François Bayrou, patron du MoDem et ministre de la Justice, a assuré que le départ de Sylvie Goulard était lié à des raisons "strictement personnelles" et ne remet pas en cause la participation du MoDem au gouvernement. 

Dans la foulée, Emmanuel Macron "a accepté" la démission de la ministre des Armées et "respecte son choix", a déclaré l'Elysée. "Sylvie Goulard a échangé avec le président et le Premier ministre Edouard Philippe ces derniers jours" à propos de son intention de démissionner, a-t-on précisé de même source. 

Une enquête préliminaire a été ouverte le 9 juin, après un signalement auprès du parquet d'un ancien salarié du Modem, pour déterminer si le parti politique avait ou pas salarié des employés en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens. Le patron du Modem, François Bayrou, devenu ministre de la Justice le 17 mai, a assuré la semaine dernière qu'il n'avait "jamais existé" d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens au sein du MoDem.

Le départ de Sylvie Goulard suit celui de Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion des Territoires. Au cœur d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Brest sur la transaction immobilière qui a profité à sa compagne alors qu'il était patron des Mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand a été écarté du gouvernement pour prendre la tête du groupe la République en Marche à l'Assemblée nationale

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