Un cadre important et historique de LREM n’y va pas par chemins, à rebours des arguments habituels sur l’abstention : "Ces élections posent la question de notre capacité à mobiliser, à nous implanter et à être proches de nos électeurs", affirme-t-il avant d’enfoncer le clou : "Nos députés sont trop novices, et surtout il manque ceux que nous dénonçons : les barons !". Oui, les barons ! Ceux qui savent tenir un territoire, mobiliser les réseaux et faire voter. Bref, tout ce qui manque aujourd’hui à LREM. Résultat, personne n’a fait le travail dans le Val-d’Oise où c’était gagnable sur le papier pour les marcheurs. Le débrief post-élections partielles met le doigt sur la principale faiblesse de LREM. C’est une grosse ONG qui ne veut pas fonctionner ni comme une association ni comme un parti classique. Pour l’instant, c’est perdant-perdant...
Il faudra voir si les prochaines partielles accentuent ces problèmes ou les aggravent. Il y aura en plus dès le premier tour une alliance entre l’UDI et LREM. En clair, un parti du vieux monde supposé avec le nouveau monde éventuel. Un test de plus et un nouveau défi pour Christophe Castaner, le délégué général visé sans être nommé directement par ces critiques. À l’Élysée, on suit la situation avec attention mais il faudra quel que soit le résultat que le parti créé par Macron entame sa mue car l’enjeu est désormais de déployer les troupes macronistes sur le territoire.
Pour l’heure, le parti au pouvoir ne possède pas cette force et renvoie cette image particulière : Emmanuel Macron dirige l’État, mais pas le pays.
Réécoutez en podcast l’édito de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio