Les prochains jours s’annoncent décisifs pour Les Républicains. Encore sonné par l’élimination dès le premier tour de son candidat François Fillon, le parti a certes appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, mais il espère bien faire le meilleur score possible aux prochaines législatives, avec le rêve de pouvoir mener une majorité parlementaire et ainsi renouer avec les cohabitations politiques au plus haut sommet de l’État. Toutefois, certaines voix se lèvent aujourd’hui pour afficher une attitude plus conciliante avec le nouveau président. C’est notamment le cas de Bruno Le Maire, qui a déclaré dimanche soir pouvoir "travailler dans une majorité de gouvernement" avec Emmanuel Macron. Des propos qui n’ont pas du tout plu à François Baroin, qui mènera la campagne de la droite pour les législatives, qui a prévenu Bruno Le Maire que s’il entrait au gouvernement, il aurait "un candidat LR face à lui" aux législatives.
Estrosi met en garde Baroin contre toute "radicalisation"
Des termes forts auxquels a réagi Christian Estrosi ce lundi matin sur Cnews. "Le premier mot dans ma famille politique, au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron, ça doit être "rassemblement", ça ne devrait pas être "exclusion". Si on part sur le mot "exclusion" plutôt que sur le mot "rassemblement", c'est la radicalisation pour les législatives telle que nous l'avons eue pour la présidentielle, et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, vous avez l'échec assuré", a-t-il averti.
"Est-ce que le tournant du Trocadéro a été une réussite ?"
"Est-ce que le tournant du Trocadéro a été une réussite ? Cette radicalisation... confier (des responsabilités de campagne) à Sens Commun, des gens qui sincèrement ont complètement dénaturé ce que nous étions aux Républicains, nous a conduit à l'échec. On va utiliser les mêmes recettes ?. (…) J'appelle François Baroin, et nous en discuterons dans notre bureau politique de demain (mardi), à ce que nous réfléchissions bien à la place que nous devons prendre dans ces élections législatives, qui doit être constructive, et pas une place où nous (répéterions) du matin au soir que nous voudrions rendre la France gouvernable parce qu'il n'y aurait pas une majorité présidentielle qui le permettrait", a-t-il déploré.
Estrosi n’intégrera pas le gouvernement de Macron
En tout état de cause, cette prise de position du président (LR) de la région Paca n’est pas rendue publique par une quelconque volonté d’entrer au gouvernement. "Ma réponse est non. J’ai été élu président de ma région contre Mme Maréchal-Le Pen, dans les conditions que vous connaissez. Je dirige une grande métropole de France, celle de Nice. Je ne veux pas donner le sentiment que je suis en quête d’égo ou d’ambitions personnelles pour une place gouvernementale", a-t-il assuré.
Christian Estrosi : "Non, je ne serai pas ministre d'@EmmanuelMacron" @cestrosi @JP_Elkabbach #LaMatinaleInfo pic.twitter.com/1YcGQRVkny
— CNEWS (@CNEWS) 8 mai 2017