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"Le traitement médiatique de Nathalie Kosciusko-Morizet est indigne"

Par Jérémy Jeantet

Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République, a dénoncé l'usage, par les médias, de l'image de Nathalie Kosciusko-Morizet allongée au sol, après son agression jeudi, estimant qu'on "franchit là une étape qui est plus importante que l'agression en elle-même".

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Invité du Grand Matin Sud Radio, Nicolas Corato est revenu sur l'agression de Nathalie Kosciusko-Morizet, jeudi, par un passant, sur un marché parisien. Pour le président fondateur du think tank Place de la République, si l'agression est "absolument condamnable", le "traitement médiatique" qui a suivi l'incident a été "indigne". "Son image est mise en cause, on la voit allongée dans tous les médias, a dénoncé Nicolas Corato. Là, on franchit une étape qui est encore plus importante que l'agression elle-même. Nul d'entre nous n'aimerait, s'il avait un accident de voiture, se retrouver sur les réseaux sociaux, les chaînes de télévision. Ça en dit long sur le non-respect qu'il y a aujourd'hui pour les élus de la République. Quelles que soient les critiques qu'on peut formuler sur le fond, je trouve que, sur la forme, l'agression et le traitement sont parfaitement indignes."

Interrogé sur le second tour des élections législatives qui se tient ce dimanche, Nicolas Corato voit venir une "vague Macron horizon" : "Dans les sondages qualitatifs, on a l'impression que les électeurs regrettent un peu le premier tour des législatives et qu'ils aimeraient bien revenir un peu sur leur choix. Est-ce que ça veut dire qu'ils vont aller voter massivement dimanche ? Je n'ai pas l'impression. J'ai plutôt l'impression que les jeux sont faits et qu'on va avoir une confirmation."

La compétence de ces nouveaux élus LREM, souvent novices en politique, pose également question : "Ce ne serait pas la première fois qu'on a des incompétents à l'Assemblée nationale. Ce n'est pas réservé à La République en Marche. Dans le passé, on a déjà eu des assemblées fortement renouvelées. En 1981, on disait que ces gauchistes qui arrivaient à l'Assemblée étaient incompétents, qu'ils allaient livrer le pays aux communistes, et ils sont finalement devenus des professionnels de la politique. Il va falloir qu'ils apprennent le métier. La vraie question est de savoir qui va avoir le pouvoir à l'Assemblée. Les élus ou les administrateurs, ceux qui sont fonctionnaires de l'Assemblée et font tourner la machine, ceux qui sont dans les hautes administrations de l'État et qui vont livrer les projets de loi clés en main. Quelle sera véritablement la capacité de ces élus à exercer leur mandat ?"

Réécoutez l'interview de Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République, invité du Grand Matin Sud Radio

 

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