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Le projet de loi Asile et Immigration fait polémique

Avec le projet de loi Asile et Immigration, le gouvernement ouvre un nouveau front de mécontentement, politique cette fois.

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La loi Asile Immigration portée par Gérard Collomb arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Un texte équilibré, selon le gouvernement, mais qui met en colère les associations qui viennent en aide aux migrants.

Oui, on est loin d'un texte révolutionnaire qui, demain, empêcherait les migrants d'avoir comme objectif prioritaire d'atteindre la France.

Concrètement, pour les demandeurs d’asile appelés à être expulsés et faisant obstacle à cette mesure, les députés de la République en Marche ont d'ores et déjà obtenu en commission de la part du gouvernement, de ne rien changer à la durée de rétention maximale, qui restera à 135 jours.

Le ministre de l'Intérieur a beau clamer haut et fort qu'il veut accélérer les expulsions, à ce stade, alors que les débats commencent, il n' en est rien.

Même le budget en faveur du traitement des demandeurs d'asile augmente.

11,5 millions d'euros en 2018 pour mieux les accueillir en rénovant, par exemple, les centres de rétention.

1,5 million pour développer les activités récréatives pour les familles et les enfants.

Les personnes persécutées pour leur orientation sexuelle ou les femmes victimes de violences dans leur pays devraient également bénéficier de nouveaux droits. Bref, la France via les finances publiques, est et restera généreuse. Les faits sont là, la France protège.

Alors pourquoi les associations d'aide aux migrants et aux demandeurs d'Asile et de nombreux députés de la République en Marche s'élèvent contre ce projet de loi ?

Parmi les mesures les plus critiquées : la durée maximale de rétention pour les étrangers en attente d'expulsion, pas assez courte. Oui, tous auraient souhaité qu'elle soit réduite et auraient voulu aussi la réduction du délai d'appel pour les déboutés du droit d'asile, notamment.

Mais ce n'est pas tout. Le regroupement familial pour les enfants mineurs restera limité aux seuls mères et pères des mineurs concernés.

Certains souhaitaient que le regroupement soit ouvert à d'autres membres de la famille.

Le droit d’expérimenter un accès au travail dès le dépôt de la demande d'asile n’a pas été retenu, non plus.

De quoi mettre en colère les militants associatifs et les députés la République en Marche les plus à gauche.

Une inconnue subsiste, comment le groupe des députés de la majorité sortira de ces débats à l'Assemblée ? Car l'heure n'est plus à l'union de la carpe et du lapin.

Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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