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"Le discours de Netanyahu nourrit l'antisémitisme", selon J-M. Capellero-Rabinovitz (UJFP)

Par La Rédaction

Benjamin Netanyahu sera reçu ce mardi à l'Élysée, à l'occasion d'un déplacement officiel. Une visite qui est loin de faire l'unanimité tant le Premier ministre israélien cristallise certaines critiques. 

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Alors que Benjamin Netanyahu sera reçu ce mardi après-midi à l'Élysée par Emmanuel Macron, plusieurs manifestations pro-palestiniennes sont prévues. Il faut dire que ce déplacement intervient quelques semaines seulement après les violences survenues sur la frontière avec Gaza. Un contexte délicat marqué également par les récentes violences antisémites recensées en France.

On le sait, la question de la sécurité des juifs n'a de cesse d'alimenter le débat public dans le pays. Le fait divers dramatique de la mort de Mireille Knoll, cette femme âgée de confession juive assassinée et brûlée dans son appartement parisien le 23 mars 2018, a fait rejaillir le spectre de l'antisémitisme. Un climat propice à l'exil pour les juifs de France ? Selon l'agence juive, 4 000 de ces derniers auraient ainsi immigré en Israël en 2017. Et ce ne sont pas les déclarations de Benjamin Netanyahu - lequel rappelle, dès qu'il le peut, que tous les juifs de France sont les bienvenus dans l'État hébreu - qui risque de réduire cette immigration. 

Ce discours n'est pourtant pas du goût de tous, à commencer par l'UJFP (Union juive française pour la paix) qui a d'ailleurs appelé à manifester dès 18h30, près du Grand Palais de Paris, où Netanyahu doit inaugurer une exposition consacrée à Israël. Le co-président de l'association, Jean-Marc Capellero-Rabinovitz, a accepté de répondre à nos questions. Selon lui, le Premier ministre israélien contribue lui-aussi à la montée de l'antisémitisme en France. "Quand il y a eu les meurtres antisémites à l'école Ozar Hatorah à Toulouse, Benjamin Netanyahu est venu pour dire aux juifs de France : 'votre pays, ce n'est pas ici, c'est Israël'. C'est la première fois que l'on nous disait que nous n'étions pas chez nous en France", déplore-t-il ainsi. "Le message, c'est que les juifs ne sont pas chez eux en France, que nous ne sommes pas véritablement Français. C'est extrêmement grave, c'est un discours qui nourrit l'antisémitisme et qui fait apparaître les juifs comme étrangers dans leur propre pays", insiste-t-il encore.

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