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La tribune des socialistes en faveur de Macron

Les socialistes proches de François Hollande sont sur le point de publier une tribune sur leur « identité réformiste sociale démocrate et proeuropéenne », pour être clair. C'est une opération validée par le président François Hollande, avec à la barre Stéphane le Foll, qui pourrait déclarer son soutien à Emmanuel Macron. Finalement, qui soutient qui ?

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On va tenter d'y voir clair, ce qui est souvent un défi avec les socialistes. Le texte est mis au point par des socialistes et Stéphane le Foll en particulier, mais il est surtout destiné à ne pas laisser Macron récolter les fruits d'une éventuelle victoire. Une fraction des hollandais a réaffirmé son soutien au parti, comme Michel Sapin, tandis que d'autres comme le Foll, en divergence profonde avec le candidat Hamon, s'apprêtent à soutenir Macron avec ce texte. Le problème étant quand publier ce texte ? Certains, dont Stéphane le Foll, voulait le faire avant le premier tour, mais du côté d'Emmanuel Macron, on supplie d'attendre, les proches de François Hollande se déclarant ne faisant pas toujours du bien au candidat d'En Marche.

De fait, cela dépend d'où ces soutiens viennent, puisque cela fait beaucoup en provenance de la Hollandie, ce qui commence à stresser et énerver le candidat Macron. À chaque fois qu'il en a l'occasion, il parle de la rupture avec François Hollande et explique qu'il n'a plus rien à voir avec ce monsieur, parce qu'il faut rééquilibrer le système. Il attend aussi de grandes déclarations en provenance de la droite, mais elles mettent beaucoup plus de temps à venir. L'ancien ministre Thierry Breton s'est déclaré en faveur de Macron, mais cela n'est toujours qu'un second couteau de plus. Il préférerait des grosses prises du côté des chiraquiens.

On touche à la question très sensible et jamais exprimée au cœur de ce système qu'est le candidat Macron, c'est la difficulté qu'ont ses soutiens à lui faire admettre la nécessité de passer des accords politiques, tout en envoyant des signaux à une partie de la gauche, au centre et à droite. Il y a un envers du décors, où l'on tente de lui faire comprendre difficilement, qu'il n'aura pas de majorité avec ses simples marcheurs. C'est la raison pour laquelle François Bayrou a dit qu'il n'y aurait pas de parti unique En Marche. Il fallait adresser ce message à Macron, qui est occupé à repousser les avances de Borloo et de Valls, avec lesquels il ne veut avoir aucune relation. On sent le danger au sein d'En Marche, danger qui implique de passer des accords politiques.

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