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Julien Bayou : Les violences du 1er mai sont signées "d'une extrême-droite décérébrée"

Julien Bayou, secrétaire national d'EELV et tête de liste pour les régionales en Île-de-France, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 3 mai 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Julien Bayou interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 3 mai 2021 à 7h40.

Julien Bayou : "C'est l'extrême-droite qui appelle à la guerre civile"

Le 1er mai 2021, plusieurs violences ont émaillé la manifestation traditionnelle, cette fois dirigées à la fois contre la CGT et contre les forces de l’ordre. Julien Bayou, présent dans la manifestation à Paris, tient à rappeler "qu’il fut un temps, on devait pouvoir manifester sereinement dans ce pays, et en particulier le 1er mai. C’était un moment presque familial". De fait, il critique les violences qu’il juge "insupportables", qu’elles visent les policiers ou les manifestants eux-mêmes. Selon lui, "c’est un élément nouveau, le fait de s’en prendre à la CGT, au service d’ordre, avec des attaques homophobes, qui sont typiques de l’extrême-droite".


Les black-blocs, présents également à la manifestation, sont pointés du doigts mais pour le secrétaire national d’EELV, "les insultes homophobes, et le fait de traiter la CGT de collabos" sont plutôt signés "d’une extrême-droite décérébrée". "C’est elle qui est dangereuse", estime le candidat aux Régionales, car "c’est elle qui, finalement, appelle à l’insurrection, c’est elle qui appelle à la guerre civile". Il rappelle que "Marine Le Pen a salué la tribune des militaires qui appellent à l’insurrection". Alors que, dans cette tribune, aucun appel à l’insurrection n’est explicitement formulé, pour Julien Bayou les signataires disent tout simplement que "si le gouvernement ne répond pas à leurs demandes de je ne sais plus quel respect des valeurs traditionnelles", ils devront intervenir. "Ça s’appelle une menace à l’encontre de la République, qui s’inscrit dans la filiation de la création du Rassemblement national ou du Front national par d’anciens Waffen SS, ou encore l’attentat contre le Général de Gaulle du Petit Clamart". "Dans ce pays, le danger, l’ennemi, c’est l’extrême-droite." Pour lui, "toutes les dédiabolisations ne doivent pas nous tromper dans ce pays".

"EELV propose depuis 15 ans un Green New Deal, exactement comme ce que propose Joe Biden"

Le panorama des Régionales a été chamboulé après l’annonce d’une alliance entre Renaud Muselier, président de la région PACA, candidat à sa propre succession, et la liste LREM le week-end du 1er mai 2021. Une alliance annoncée afin de contrer le Rassemblement national qui, pour Julien Bayou, "dit quelque chose de la confusion qui règne à droite".

"Dans ce pays, il n’y a plus que trois offres, trois grands projets politiques sur la table", estime le candidat EELV à la Région Île-de-France : "passé, présent, avenir". Le passé est "l’extrême-droite", le présent est "le statu quo, c’est-à-dire que tout change pour que rien ne change", et l’avenir est "l’écologie". "Un Green New Deal, exactement comme ce que propose Joe Biden" que EELV propose "depuis 15 ans maintenant : la transition écologique, des emplois utiles, qui ont du sens, le bien-être".

 

"C’est très encourageant le fait d’être le moteur des victoires à venir"

Valérie Pécresse, présidente sortante en Île-de-France candidate à sa réélection, est en tête selon un sondage Radio France, tandis que Julien Bayou arrive en troisième position des intentions de vote à 13% mais derrière Jordan Bardella du RN. "C’est très encourageant, en fait, le fait d’être le moteur des victoires à venir", estime Julien Bayou qui juge que l’enjeu est de proposer un projet d’avenir et de bonheur pour l’Île-de-France. "Aujourd’hui, vous avez plus d’un habitant d’Île-de-France sur deux qui voudrait la quitter, parce que trop chère, trop polluée, trop stressante", explique le candidat EELV. "C’est le bilan de Valérie Pécresse."


"100% des Franciliens sont hors les clous, sont soumis à une mauvaise qualité de l’air", précise le candidat EELV qui explique que c’est la faute du plan sur la qualité de l’air qui ne visait que 2023 comme objectif. Le plan, adopté en 2017, "abandonne le fait de lutter contre la pollution pendant cinq ans".
"Quand vous avez huit cadres sur dix qui veulent quitter la région, je pense qu’on doit mesurer l’échec que ça représente." Il rappelle que Valérie Pécresse a été ministre du Budget en 2011 avec une règle : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ce qui a, selon Julien Bayou, réduit le nombre de policiers, de professeurs… "10.000 policiers en moins, du fait de cette règle mathématique absurde, c’est les policiers qui nous manquent aujourd’hui sur le terrain".

 

"Valérie Pécresse a un problème avec l'argent public"

Julien Bayou a récemment accusé Valérie Pécresse d'utiliser de l'argent public pour sa campagne. "Valérie Pécresse a un problème avec l'argent public, affirme-t-il. Ça se traduit par sa gestion, elle a choisi de louer le siège qu'elle a fait construire à Saint-Ouen, qui, pour lui, est une très mauvaise gestion publique. Par ailleurs, j'ai saisi la Commission nationale des comptes de campagne parce qu'elle fait campagne pour sa promotion personnelle avec l'argent public. Ça pose un problème légal, d'équité dans la campagne électorale et surtout un problème d'utilisation des deniers publics.

Et c'est très précisément ce qu'elle reprochait à Jean-Paul Huchon il y a 10 ans, rappelle-t-il et à l'époque, pour beaucoup moins que ce que Valérie Pécresse a fait, ses comptes de campagne avaient été rejetés".

Est-il toujours possible d'avoir une union à gauche pour l'Île-de-France ? s'interroge Patrick Roger. "Ma porte est toujours ouverte, confirme Julien Bayou, pour qui l'enjeu est d'être constant, cohérent et de faire preuve de courage. C'est le projet écologiste, je pense que ça peut rassembler largement, au premier sinon au second tour, l'enjeu c'est de gagner. Il ne s'agit pas de demander aux socialistes d'arrêter d'être socialistes ! précise-t-il. Ils proposeront un projet socialiste pour l'Île-de-France, nous proposons un projet écologiste fait de respect de l'environnement, de justice sociale et de démocratie. C'est le moteur des victoires à venir !"

 

Le 1er mai à Lille, Jean-Luc Mélenchon a traité les écologistes de "faux-jetons". "J'ai le plus grand respect pour Jean-Luc Mélenchon et je m'y tiens !" assure Julien Bayou.

 

 

 

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