Qui est Jean Castex, le nouveau Premier ministre, par ailleurs ancien maire de Prades, dans les Pyrénées-Orientales ?
Un homme de consensus
René Dragué, maire PS de Vinça dans les Pyrénées-Orientales a-t-il été surpris vendredi 3 juillet en apprenant cette nomination ? "On s’attendait un peu à le voir dans un poste prestigieux. Maintenant, on ne s’attendait pas forcément à celui-là. C’est le plus prestigieux !". Le connaît-il bien ? "Vinça est à 10 kilomètres de Prades, et nous faisons partie de la même Communauté de communes."
"Nous n’avons pas la même sensibilité politique, mais c’est un énorme travailleur, un homme extrêmement intelligent, qui abat un travail formidable, tient à souligner le maire socialiste de Vinça. Et c’est un homme de consensus : notre commune, c’est 47 communes, alors obtenir le consensus n’est pas évident. Plus de 90% des décisions de la Communauté sont prises à l’unanimité. Il sait nous amener à travailler ensemble."
Un carnet d'adresses important
Comment fait-il ? "Il est diplomate, mais il est ferme. Il sait bien expliquer, prendre les choses par le bon bout. Son éloquence ne gâche rien", estime René Dragué. Que peut-il apporter à Matignon, lui qui est à la fois un technocrate et un élu local n’ayant pas perdu ses racines dans le Gers ? "J’ai travaillé dans le Gers. On se souvenait encore de son grand-père qui avait été maire et sénateur. Je pense que c’est un homme providentiel pour notre région, qui est un peu sinistrée. Il connaît les arcanes du pouvoir, il a un carnet d’adresses important. Il est un peu secret, n’étale pas sa vie au grand jour. C’est un homme bien, indépendamment des opinions politiques. Je suis fier que notre président de Communauté soit devenu Premier ministre, et d’être en très bon termes avec lui."
Est-ce quelqu’un de ferme et solide ? "Jean Castex nous envoie un gros message d’enthousiasme à tous, affirme pour sa part Gilbert Anglès, président de la JOP, le club de rugby de Prades. Je suis sûr que sa façon de travailler va apporter quelque chose, même au poste qu’il occupe aujourd’hui. J’ai la chance d’échanger avec lui régulièrement, une fois par semaine, quand il est sur Prades. Chaque fois qu’il est disponible, il est au stade, et connaît tous les joueurs. Il a joué très jeune. Les entraîneurs établissent la composition de l’équipe, je la lui montre le samedi matin. Il suit le rugby en particulier, du fait de ses valeurs, notamment de combat. Quand on a un genou à terre, il faut se relever !"
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