Éric Coquerel, député LFI "La France Insoumise » de la 1ère circonscription de Seine-Saint-Denis est l’invité de Patrick Roger dans le Grand Matin sur Sud radio. En ce jour de remaniement ministériel, la question du remplacement de Nicolas Hulot est évidemment abordée. Patrick Roger interroge Eric Coquerel sur le profil du futur ministre. Le Président doit-il nommer quelqu’un issu des rangs de la gauche ?
« Ça m’est égal. Je ne crois pas qu’il va chercher quelqu’un de gauche qui va s’embarquer dans cette galère » répond le député. Et d’ajouter : « Nicolas Hulot n’a pas démissionné pour des raisons psychologiques comme essait de le faire croire Emanuel Macron. Quand vous dItes, rien n’a avancé sur les pesticides, sur l’acidité des sols, ce sont des questions de fond. Quelqu’un qui est vraiment écologique, qui se rend compte que ce n’est pas, par le marché vert que l’on va régler cette question, il n’y a même pas de vert d’ailleurs dans le marché voulu par le gouvernement de Monsieur Philippe, ne s’embarque pas dans cette histoire. Donc la personnalité du remplaçant m’est égale. Ils trouveront peut-être un opportuniste, un ex écolo. »
Patrick Roger insiste sur le fait que la planète est en danger et qu’il faut à ce niveau de responsabilités, quelqu’un qui a du poids. Réponse de Eric Coquerel : « Je ne crois pas que le gouvernement va régler quoique ce soit au niveau de la planète parce que les mesures qui sont prises répondent uniquement à nourrir la rente financière (…) J’entends depuis plusieurs jours que Nicolas Hulot n’a pas accepté que les choses aillent plus lentement. C’est faux ! Rendez-vous compte, l’interdiction du glyphosate dans cinq ans au lieu de trois ans, c’est un mensonge ! Ce n’est pas l’interdiction qui a été gagnée, c’est le fait que l’on a le droit de l’utiliser encore cinq ans. Et dans cinq ans, on verra. Rien ne dit qu’il va être interdit ? Il y a une espèce d’hypocrisie de la part du gouvernement qui fait une politique inverse que celle qu’elle devrait faire.
Le journaliste de Sud Radio fait remarquer à son invité que tout ne peut pas se faire du jour au lendemain et Eric Coquerel réagit: « Pour qu’il y ait un lendemain, il faut un jour qu’on le décide. Si l’on attend toujours le lendemain, ça ne va pas se faire. (…). La terre ne brûle pas dans 20 ans, pas dans 30 ans, la terre brûle maintenant. Vous avez vu comme moi cet été, la banquise la plus épaisse de la planète est en train de fondre. Cela va à une vitesse qui s’accélère. Si on ne fait rien, c’est 4 degrés de plus à la fin du siècle. Et là, tout le monde est d’accord. Personne ne sait les conséquences que cela peut avoir en terme catastrophique donc il faut prendre les mesures contraignantes de règles. Il ne faut pas continuer à produire ce que la terre ne peut absorber. Nous devons suivre la règle verte !