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Hausse des carburants : "Une arnaque écologique" selon Benoît Hamon

Par La Rédaction

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Génération.s et ancien ministre, était l'invité politique du Grand Matin Sud Radio.

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Stop à "l'arnaque écologique" ! Invité du Grand Matin Sud Radio, Benoît Hamon a dénoncé la hausse des taxes sur les carburants.

"Si tout cela allait financer la transition écologique, si ça allait améliorer l’air qu’on respire, on pourrait se dire que c’est un sacrifice qu’il faut faire, a expliqué le fondateur du mouvement Génération.s et ancien ministre, Benoît Hamon. Si ce sacrifice était d’ailleurs équilibré par le fait qu’on fait payer Total et tous ceux qui aujourd’hui se font beaucoup d’argent par l’exploitation des ressources fossiles, on pourrait encore penser que c’est un sacrifice utile. Mais en fait, on parle de 4 milliards d’euros de taxes supplémentaires dont moins d’un milliard ira à la transition écologique. En fait, c’est une taxe supplémentaire."

Pourquoi est-ce que, pour le même impôt, certains ont droit à une maternité, un train, des écoles de qualité, et d'autres ont des écoles qui ferment, plus de maternité, un bureau de poste qui n'est plus là ?

Une "taxe supplémentaire" maquillée en fiscalité environnementale, mais qui ne fait qu'accentuer, selon Benoît Hamon, les inégalités entre les territoires : "Dans les territoires où on est obligé de prendre sa voiture parce qu'on a fermé les lignes de train, on fait comment ? On n'a pas d'autre choix que de payer. On se retrouve le dindon de la farce. Les victimes des pollutions, de la dégradation du climat, sont les seuls à payer. Par contre ceux qui paient peu d'impôt sur les bénéfices des sociétés, empochent des centaines de millions d'euros de crédit d'impôt, n'ont pas une taxe supplémentaire. C'est une arnaque écologique cette affaire. Ça ne sert qu'à lever une taxe qui repose sur des gens qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture."

 

 

"Je sens quelque chose qui monte et qui me semble légitime, a poursuivi Benoît Hamon, ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017. Dans l'Indre, ou dans les Pyrénées Orientales, on paie les mêmes impôts, en fonction de ses revenus, qu'à Paris, en région Île-de-France ou dans les grandes métropoles. Par contre, on a droit à deux fois moins de services publics. Pourquoi est-ce que, pour le même impôt, certains ont le droit à une maternité, un train, des écoles de qualité et d'autres ont des écoles sur le poins de fermer, plus de maternité, un hôpital qui va peut-être fermer aussi, un bureau de poste qui n'est plus là ? C’est cette indifférence du gouvernement à cette demande d’égalité qui me frappe le plus."

 

 

Montée des nationalismes en Europe : Hamon évoque la "responsabilité" de Macron

Pour Benoît Hamon, il est temps de véritablement investir dans la transition écologique, notamment en matière de transports : "On doit mettre en place des compensations pour ceux qui n’ont pas le choix. La priorité est le développement des alternatives, notamment les transports publics, pour permettre à ceux qui doivent se déplacer de le faire sans polluer. Le gouvernement n’en prend pas le chemin, c’est même tout le contraire."

Celui qui assure qu'il va "s'engager dans la bataille des Européennes", l'an prochain, n'épargne pas non plus le président de la République sur la question de l'Europe. Benoît Hamon estime en effet que la politique menée par Emmanuel Macron participe à la montée des nationalismes en Europe.

 

 

Emmanuel Macron ? Un enfant roi qui pense qu'il est plus intelligent que les autres et qu'il gouverne un pays de grands enfants

"On ne peut pas être ignorant des conséquences de la montée des nationalismes, qui ont provoqué deux fois des guerres qui ont fait des millions de morts en Europe. Mais quelle est la responsabilité d'Emmanuel Macron ? Quand on continue à mener des politiques d’austérité pour les uns et de cadeaux pour les autres, quand on fait supporter les efforts toujours aux mêmes et qu'on remet en cause les services publics, on favorise la montée des extrêmes", a lancé Benoît Hamon.

 

Un problème de politique pour le président de la République, donc, mais également un problème d'attitude, selon le fondateur du mouvement Génération.s : "On a un enfant roi, quelqu’un qui semble jouir de l’utilisation des symboles, des références à l’Histoire de France. Plutôt que de penser qu’il est plus intelligent que les autres et qu’il gouverne un pays de grands enfants, qu’il se remanie un peu lui-même et comprenne que ce pays a besoin d’être dirigé par quelqu’un qui s’appuie sur l’intelligence collective."

 

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