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"Guerre civile" : passe d’armes entre Cazeneuve et Fillon

Par Benjamin Jeanjean

Alors que François Fillon a accusé dimanche le gouvernement de laisser se développer en France un climat de guerre civile, le Premier ministre Bernard Cazeneuve lui a sèchement répondu.

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C’est une campagne électorale particulièrement tendue qui se déroule en France actuellement, à moins de deux mois maintenant d’une élection présidentielle sous haute tension. Entre les affaires judiciaires qui concernent certains candidats et les manifestations qui accompagnent certains déplacements, les politiques ne surfent pas sur un climat de sérénité totale. Dimanche, c’est François Fillon, candidat des Républicains, qui a lancé une nouvelle salve à l’encontre du pouvoir en place. "En tant qu’ancien Premier ministre, en tant qu’élu de la Nation, j’accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d’un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes", a-t-il estimé dans un communiqué, fustigeant les "casseurs" et citant ses propres déplacements ainsi que les meetings d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

Cazeneuve : "Parler de quasi-guerre civile n’est pas responsable"

Depuis le Salon de l’Agriculture, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a réagi ce lundi à ces accusations, mettant François Fillon face à ses responsabilités. "Je comprends que certains candidats soient tentés de dissimuler, derrière des polémiques, les difficultés de leur campagne. Mais moi je suis obligé, parce que je suis attaché à une certaine éthique de la responsabilité, parce que j'ai une certaine conception du débat public, de rétablir la vérité. Employer le terme de "quasi-guerre civile" quand on est un responsable politique éminent et qu'on sait parfaitement quel est le niveau de mobilisation des forces de sécurité dans notre pays, ça n'est tout simplement pas responsable", a-t-il rétorqué au micro de plusieurs médias, dont Sud Radio.

Le Roux : "Une tentative de diversion grossière"

Déjà dimanche soir, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux avait dénoncé les déclarations du candidat de la droite, pointant "une tentative de diversion grossière de la part d'un ancien Premier Ministre qui n'a plus aujourd'hui comme défense que de critiquer les institutions et ceux qui les servent, et ce pour faire oublier les difficultés de sa campagne qui ne sont imputables qu'à ses propres agissements", a-t-il estimé, ajoutant que "les forces de l'ordre sont, et le seront évidemment durant toute la campagne, mobilisées pour prévenir les incidents en marge des déplacements, réunions et meetings de l'ensemble des candidats".

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