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Gilles Poux : "l'Éducation nationale dépense moins d'argent pour les enfants de la Courneuve que pour ceux de Paris"

Par La Rédaction

Gilles Poux, maire communiste de la Courneuve, était "L’invité de l’actu" dans la matinale de Sud Radio du 15 avril animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger. 

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Gilles Poux, maire de la Courneuve : "les politiques de droit commun sont moins dotées sur nos territoires"

La ville de la Courneuve a conçu, avec un cabinet d'études, un « Atlas des inégalités territoriales ». Pour Gilles Poux, maire communiste de la Courneuve, "on est face à une situation complètement injuste, où la République n'est pas dans une démarche d'égalité dans le traitement des territoires, où les services publics de droit commun sont moins dotés sur les territoires notamment de banlieues ou péri-urbains. Les populations ne sont pas traitées à égalité.

Par exemple, à la Courneuve, il y a 170-180 chômeurs pour un conseiller emploi, alors qu'en France, la moyenne est de 100-110. Donc un traitement moins fort pour accompagner les jeunes vers l'emploi".

Faut-il mettre plus de moyens ? On a cru comprendre qu'il y avait déjà globalement plus de moyens déployés dans ces quartiers et communes en difficulté. "C'est pas vrai ! On nous explique qu'avec la politique de la ville et les mesures spécifiques, on met de l'argent, mais c'est une goutte d'eau. Mais sur le socle des politiques publiques de droit commun, il y a moins de moyens. Par exemple, l'Éducation nationale dépense moins d'argent pour les enfants de la Courneuve que pour ceux de Paris, ce sont des chiffres apportés par la Cour des comptes. Les politiques de droit commun sont moins dotées sur nos territoires". 

Y a-t-il un point commun entre la Courneuve et les petites communes rurales qui souffrent également ? "Oui, parce que c'est le même phénomène : désertification des services publics. Par exemple, à la Courneuve, ville de 42.000 habitants, on n'a plus de Trésor public ! Quand il faut 20 minutes pour aller dans la ville d'à côté, ça commence à faire long, surtout quand il y a des publics fragiles, ça devient une difficulté d'accès aux droits".

"On demande la création d'un droit opposable à l'accueil de la petite enfance et d'un service public d'éducation à la langue française"

J'espère qu'Emmanuel Macron va prendre en compte ces réalités péri-urbaines et des banlieues. On attend qu'il entende nos propositions et qu'il mette enfin un peu de moyens pour rétablir l'égalité, parce que c'est une question de justice et d'égalité républicaines dont il s'agit".

Dans le rapport, un droit opposable à l'accueil de la petite enfance est exigé : on doit pouvoir porter plainte contre l'État si on n'a pas de place en crèche. "On sait que l'accueil de la petite enfance est un élément déterminant dans l'accès à la formation et à l'emploi, et aujourd'hui, on est dans une véritable pénurie dans ce domaine".

La création d'un service public d'éducation à la langue française pour adultes est aussi exigée. "Dans une commune comme la mienne, il y a 36% d'étrangers. La deuxième langue parlée est l'anglais. La question de l'alphabétisation pour pouvoir faire du vivre ensemble est majeure. Il faut que des cours du soir de français soient mis en place pour leur permettre de s'intégrer".

Cliquez ici pour écouter "L’invité de l’actu" avec Cécile de Ménibus et Patrick Roger en podcast.

Retrouvez "L’invité de l’actu" du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
 

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