Jean-Christophe Lagarde ne veut plus de François Fillon comme candidat à l'élection présidentielle. Depuis le milieu de semaine, l'UDI a décidé de ne plus soutenir le vainqueur de la primaire. "Changer de candidat est la seule chance qui nous reste", a-t-il affirmé lors du Grand Rendez-Vous Europe 1 - Les Échos - CNews.
Estimant que "le fracas" autour de l'affaire Fillon ne rend "plus possible de parler une seule minute de ce que nous proposons pour redresser la France", Jean-Christophe Lagarde a appelé à "prendre ses responsabilités politiques". "Fillon, c'est un échec assuré, alors que le contrat de la primaire, c'était l'inverse. Moi je veux qu'on puisse enfin parler de la France et cela nécessite un changement de candidat", a affirmé le président de l'UDI avant de préciser : "S'il reste, cela veut dire qu'il y a une surdité, un aveuglement à la situation politique" à une cinquantaine de jours de la présidentielle.
Un rassemblement au Trocadéro dangereux
Pour remplacer François Fillon, le patron de l'UDI voit dans Alain Juppé le candidat "le plus légitime [...] parce qu'il est arrivé numéro deux à la primaire". Mais Jean-Christophe Lagarde a plus d'un tour dans son sac et n'a pas hésité à ressortir l'hypothèse Jean-Louis Borloo en cas de blocage au sein du parti Les Républicains.
Jean-Christophe Lagarde s'en est également pris au rassemblement organisé dimanche après-midi au Trocadéro à Paris, qualifié "d'erreur". "On ne combat pas la justice et la presse (...) avec la rue et dans la rue, c'est dangereux", a reproché le patron de l'UDI regrettant que l'organisation soit confiée à "la fraction la plus droitière de la droite, Sens commun".
"Et même s'il y a 200.000 personnes cet après-midi au Trocadéro", cela "ne fait pas gagner une présidentielle", a prévenu Jean-Christophe Lagarde.