Après l'Europe, la sécurité, l'économie, l'international et le social, Emmanuel Macron continue de marquer les terrains de la vie publique selon un programme établi. À une date encore non précisée, il interviendra également sur la question de la laïcité où plusieurs sujets explosifs l’attendent, à l’heure où la polémique sur les prières de rue à Clichy montre qu'il est encore difficile de trouver une place correcte pour l’islam français. Sur ce sujet, il s'est moins exprimé que sur les enjeux économiques, et en pleine campagne interne à droite, il est très attendu là-dessus.
Contrairement à ses prédécesseurs, Emmanuel Macron ne veut pas s'enfermer dans un rôle commémoratif. Par exemple, il ne se rendra pas l'année prochaine sur les lieux des attentats du 13 novembre, ce sera désormais le rôle du Premier ministre car, dit-il, il faut aussi regarder devant. Mais dans le même temps, il veut redonner du sens à l'Histoire, célébrer des héros positifs et marquer le quinquennat de grands événements mémoriels. Ainsi, son conseiller aux discours Sylvain Fort cherche des événements à célébrer l’année prochaine.
La question s’était donc posée dans la presse pour Mai 68, ce qui a bien irrité la plume du Président car en réalité, rien n'est arrêté à ce sujet malgré ce qui a été dit. Selon le porte-parole de l’Élysée Bruno Roger-Petit, "le Président s'exprimera librement sur le sujet de Mai 68 quand il le souhaitera et comme il le souhaitera". On lui donne effectivement ce droit. À charge de revanche, car la presse est aussi libre d'aborder ou de publier des informations sur des sujets de la vie publique même lorsqu’ils ne sont pas inscrits dans le marbre de l'agenda présidentiel.