Après la passation de pouvoir et son entretien avec François Hollande, Emmanuel Macron a fait son premier discours, un discours dans lequel il a répété ses objectifs et insisté sur le rôle de la France à l'international.
"La responsabilité que les Français m'ont confiée est un honneur dont je mesure la gravité. Le monde et l’Europe ont plus que jamais besoin de la France, d’une France forte et sûre de son destin, qui porte haut la voix de la liberté et de la solidarité, d’une France qui sache inventer l’avenir."
Emmanuel Macron a fixé "deux exigences" : "Rendre aux Français cette confiance en eux, depuis trop longtemps affaiblie" et "ne rien céder des engagements pris auprès des Français".
"Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, l’éducation, la création, l’innovation seront au cœur de mon action", a-t-il rappelé.
Il a également très rapidement enfilé le costume présidentiel de garant des institutions, disant "croire en la Ve République" et souhaitant un "regain de vitalité démocratique" où "les citoyens seront écoutés". "La France n'est forte que si elle est prospère, elle n'est un modèle que si elle est exemplaire" a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a ensuite eu un mot pour chacun de ses prédécesseurs, de Charles de Gaulle à François Hollande, sans oublier de citer Nicolas Sarkozy, ce qu'avait volontairement évité François Hollande il y a cinq ans.
"Le temps est venu pour la France de se hisser à la hauteur du moment, a poursuivi le chef de l'État. Les divisions et les fractures de notre société doivent être dépassées. Le monde attend de nous que nous soyons forts, solides et clairvoyants. La mission de la France dans le monde est éminente. Nous prendrons nos responsabilités pour apporter une réponse pertinente aux grandes crises, migratoires, climatiques, les dérives autoritaires, le terrorisme. Plus rien ne frappe les uns en épargnant les autres. Nous sommes tous interdépendants, tous voisins. La France veillera toujours à être du côté de la liberté, des droits de l'Homme, mais toujours pour construire la paix dans la durée. Nous avons un rôle immense, corriger les excès du monde et veiller à la défense de la liberté. Nous aurons besoin d'une Europe plus efficace, plus démocratique, car elle est l'instrument de notre puissance et de notre souveraineté."
"Je sais que les Françaises et les Français attendent beaucoup de moi, a-t-il ajouté. Ils ont raison. Ils ont le droit d’une exigence absolue. Rien ne sera concédé à la facilité ni au compromis, rien n’affaiblira ma détermination, rien ne me fera renoncer à défendre en tout temps et tout lieu l’intérêt de la France. J’aurais la volonté constante de réconcilier et rassembler les Français. Leur confiance m’emplit d’une immense énergie, la certitude que nous pouvons, ensemble, écrire une des plus belles pages de notre histoire. Dès ce soir, je serai au travail. Vive la République, vive la France."