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Élisabeth Guigou : "Emmanuel Macron ne doit pas être dépendant de la droite"

Par Jérémy Jeantet

Invitée de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, Élisabeth Guigou souhaite que "la gauche aide Emmanuel Macron à réussir", afin "d'éviter qu'il ne soit déporté sur la droite", sous peine "d'émeutes sociales".

Un risque "d'émeutes sociales". Sur le plateau de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, Élisabeth Guigou a mis en garde contre une victoire de la droite aux prochaines élections législatives.

Pour la députée PS de Seine-Saint-Denis, le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, "a besoin de ne pas être dépendant de la droite à l'Assemblée nationale". Si elle n'est pas hostile au nouveau chef de l'État, Élisabeth Guigou souhaite toutefois que "nous, la gauche, l'aidions à réussir", principalement afin d'éviter un glissement vers la droite de l'échiquier politique, "parce que sinon, nous risquons d'avoir des émeutes sociales"

Un glissement notamment représenté par le nouveau locataire de Matignon, Édouard Philippe, "un Premier ministre qui n’a pas voté les lois sur la transparence de la vie publique, ni les lois écologiques".

La moralisation de la vie politique, premier grand chantier du quinquennat Macron, déjà éclaboussé par l'affaire Ferrand et l'enquête préliminaire ouverte contre Marielle de Sarnez, est donc un sujet majeur aux yeux de l'ancienne ministre.

"Ce qui est très important, c’est de montrer une vraie volonté de ne pas instrumentaliser la volonté de nos concitoyens de voir la vie politique moralisée, a indiqué Élisabeth Guigou. Et de ne pas amalgamer toute la vie politique par rapport aux agissements très condamnables de quelques-uns."

Pour elle, cette moralisation passe par deux chantiers majeurs : "Il y a la question des conflits d’intérêts et la question du financement des partis politiques. Au-delà des textes de loi, il faut aussi des moyens pour la justice. Le rôle des députés va être crucial. Il faudra qu’il y ait des moyens pour le parquet financier, des juges, des enquêteurs, des moyens pour la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. On ne peut pas se contenter de mots. Les députés qui vont être élus vont devoir vérifier que les promesses seront tenues et qu’on défende les intérêts de nos concitoyens."

Avec un souhait, que François Bayrou, le nouveau Garde des Sceaux, reprenne le projet qu'elle avait initié mais qu'elle n'avait pas pu faire aboutir voilà 20 ans : "Ce que j’attends du Garde des Sceaux, c’est qu’il reprenne la réforme constitutionnelle qui date d’il y a 20 ans, que j’avais portée, pour laquelle j’avais obtenu la majorité au Sénat et à l’Assemblée, pour garantir constitutionnellement l’indépendance des magistrats et du parquet. J’espère que François Bayrou va reprendre cela et qu’on arrivera à se mettre au niveau des autres démocraties européennes là-dessus."

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