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Élection présidentielle : "25 à 30% des Français pourraient encore changer d'avis"

À moins d'une semaine du premier tour de la présidentielle, où en sont les candidats dans les sondages ? Frédéric Dabi, directeur général de l'IFOP, était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

présidentielle sondage Dabi
Frédéric Dabi, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 4 avril, dans "le petit déjeuner politique".

Dernière ligne droite avant la présidentielle, risque d'abstention, surprises possibles, sondages : Frédéric Dabi a répondu aux questions de Patrick Roger.

Élection présidentielle : "La part de Français qui pourraient encore changer d'avis est de 25-30%"

Le président sortant est en tête dans les sondages en temps réels publiés chaque jour. Plus on approche du scrutin, plus ça devient incertain ? Pour Frédéric Dabi, "il n'y a pas de règle ! Il y a eu des campagnes présidentielles où tout a été figé rapidement, plusieurs mois avant le vote. C'était le cas en 1988 et en 2007. Mais lors d'autres élections comme en 2017, ça a bougé jusqu'au bout. Parmi les Français qui affirment aller voter, la part de ceux qui pourraient encore changer d'avis est de 25-30%", annonce-t-il. C'est, selon lui, "le produit de l'offre électorale qui fait qu'il y a une tectonique des plaques qui peut se recouper entre les candidats".

"Avant même de regarder le rapport de forces entre les candidats, il faut se pencher sur la question qui ne se posait quasiment jamais à une présidentielle. Les Français vont-ils aller voter ? Nous sommes dans un cycle abstentionniste jamais vu dans le pays, souligne Frédéric Dabi. Avec une abstention majoritaire à tous les scrutins à 2 tours depuis 2017. Par ailleurs, depuis 2007, on a vu l'abstention progresser à chaque scrutin présidentiel suivant. Aujourd'hui, on est à 29% d'abstention, ce qui serait un record pour un premier tour. Cela ferait 13 millions de Français qui ne voteraient pas dimanche prochain, ce qui produirait un différentiel de mobilisation entre les camps".

 

Frédéric Dabi : "Les sondages ne font pas les élections"

Certains dénoncent les sondages, qui se tromperaient tout le temps. Comme ce fut le cas lors des dernières élections régionales. "Sur les deux dernières élections présidentielles, les rollings ont donné un rapport de forces très proches de la réalité, précise Frédéric Dabi. Concernant les dernières régionales, l'IFOP est le seul qui n'a pas donné la région PACA au RN. Mais dans la plupart des régions, le score du RN a été surestimé. "Les sondages ne font pas les élections", tient-il par ailleurs à souligner. 13% des Français ont indiqué que les sondages influencent leur propre vote. "Nous sommes dans une société d'influence. Les professions de foi, les émissions de radio, de télévision, la socialisation familiale : tout ça contribue à forger nos comportements électoraux". 

Sur le vote caché, Frédéric Dabi tient à minimiser le risque. "Dans les années 1990-2000, les enquêtes étaient faites par téléphone, rappelle-t-il. Le vote FN était sous-estimé. Au téléphone, les électeurs n'osaient pas dire qu'ils voteraient pour le FN. Aujourd'hui, les enquêtes sont faites en ligne. Je peine à imaginer qu'on puisse mentir, cacher la vérité à son smartphone ou sa tablette. On se libère un peu plus mais il y a des hésitations, les choses peuvent bouger. Le cru le plus mauvais pour les sondages était 1995".

 

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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