Les urnes ont parlé et ont donc placé Emmanuel Macron en tête de l’élection présidentielle. Une victoire au goût amer pour les partisans de Jean-Luc Mélenchon, stoppé aux portes du second tour dans sa course à l’Élysée. Mais pour Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de Gauche invitée ce lundi du Grand Matin Sud Radio, le nouveau président élu aura fort à faire pour pouvoir appliquer son programme. "Ce matin on se félicite de la défaite de Marine Le Pen. M. Macron a été élu président parce que Marine Le Pen a été battu. Plus d’un tiers des Françaises et des Français ont voté blanc ou se sont abstenus. Cela montre une crise complète des institutions de la Ve République, qui est totalement à l’agonie. Maintenant, M. Macron est minoritaire dans le pays, il n’a pas de majorité pour appliquer sa politique de guerre sociale. Je rappelle qu’il veut gouverner par ordonnances pour aller plus loin dans la casse du code du Travail et imposer la retraite par points (et donc remettre en cause notre système de protection sociale). Quant à l’écologie, il n’y a rien à attendre de lui", a-t-elle déclaré avant de confirmer l’intention de la France Insoumise d’être une vraie opposition lors de ce quinquennat, voire d’être majoritaire.
"On table sur une majorité pour mettre Macron en minorité"
"Nous tablons sur une majorité pour mettre Emmanuel Macron en minorité à l’Assemblée nationale, c’est notre objectif. La France Insoumise a fait un score historique avec ses 7 millions de voix. On voit bien que la dynamique citoyenne engagée donne une issue positive et pacifique au mouvement dégagiste qui traverse notre société, ce ras-le-bol de celles et ceux qui nous gouvernent contre la souveraineté du peuple et pour les intérêts d’une petite caste. Il y a une aspiration à balayer ce vieux monde", a-t-elle annoncé.
Enfin, Danielle Simonnet a également eu un mot pour les 16 millions d’électeurs français qui se sont abstenus, ont voté blanc ou ont voté nul ce dimanche. "Cette abstention et ce vote blanc historique dans le pays montrent bien qu’il y a une urgence à reconnaître le vote blanc. Si le vote blanc était reconnu et pris en compte comme nous le revendiquons, on aurait eu un score bien plus conséquent du vote blanc par rapport à l’abstention et au vote nul", a-t-elle regretté.
Retrouvez ici l'intégralité de l'interview de Danielle Simonnet lors du Grand Matin Sud Radio