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Colonisation, justice, délinquance… La mise au point d’Emmanuel Macron

Par Jeanjean

Dans une interview accordée au Figaro, le candidat du mouvement En Marche ! est revenu sur la polémique liée à ses propos sur la colonisation, avant d’évoquer sa vision en termes de politique sécuritaire et pénale.

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En déclarant que la colonisation avait été "un crime contre l’humanité", Emmanuel Macron a suscité un petit tollé au sein de la droite et de l’extrême-droite. Interrogé à ce sujet par Le Figaro ce vendredi, le candidat à l’élection présidentielle est resté droit dans ses bottes. "Cette polémique dit beaucoup de l'état dans lequel la France s'enferme : une espèce de passion mauvaise pour l'Histoire, qui consiste à n'en voir qu'une partie. Je ne suis ni dans la repentance ni dans le refoulé. (...) Je ne veux pas faire d'anachronisme ni évidemment comparer cela avec l'unicité de la Shoah, mais la colonisation a bel et bien comporté des crimes et des actes de barbarie que nous qualifierions aujourd'hui de crimes contre l'humanité. Pour autant, cela ne veut pas dire que celles et ceux qui vivaient en Algérie et servaient dans l'armée française étaient des criminels contre l'humanité, car le seul responsable, c'est l'État français", a-t-il notamment déclaré.

Tolérance zéro et police de proximité dans les quartiers difficiles

Également questionné sur la question des banlieues, Emmanuel Macron propose entre autres de "diviser par deux le nombre d’élèves dans les classes de CP et CE1 des quartiers pauvres et difficiles", tout en prônant une "tolérance zéro" en matière de sécurité. Rejetant la possibilité de priver d’allocations familiales les familles d’enfants absentéistes à l’école et jugeant "inutile et inefficace" l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans, l’ancien ministre de l’Économie a plaidé pour le retour de la police de proximité. "Trop longtemps, on a prétendu que la police de proximité ne servait qu'à jouer au foot dans les quartiers. Or, la police a trois missions : l'intervention, l'investigation et la sécurité publique. Mais cette dernière a été abandonnée au profit de la seule intervention. Quand vous n'avez plus dans les quartiers que des CRS et des brigades d'intervention, cela signifie qu'il n'y a plus de sécurité quotidienne. Cela conduit les populations à s'enfermer dans les quartiers, et les délinquants à ne pas respecter les lois de la République", a-t-il déploré.

15 000 places de prison en plus entre 2017 et 2022 ?

Contrairement à son adversaire de gauche Benoît HamonEmmanuel Macron s’est par ailleurs dit opposé à la dépénalisation du cannabis. "Je ne crois pas à la dépénalisation des "petites doses" ni aux peines symboliques. Cela ne règle rien", a-t-il déclaré avant d’admettre que la France a besoin aujourd’hui de plus de places de prison : "Il faut en construire 15 000 sur le quinquennat. Trop souvent, ce type de décisions est pris en fin de mandat. Je poursuivrai les bonnes décisions de Jean-Jacques Urvoas".

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