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Chavez, Castro, dépenses faramineuses… Mélenchon se défend face aux critiques

Par Benjamin Jeanjean

Dans un entretien accordé à Ouest-France, Jean-Luc Mélenchon a tenu à répondre aux attaques dont il est l’objet depuis plusieurs jours de la part de ses rivaux.

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Venu se mêler à la course au second tour de la présidentielle ces derniers jours à la faveur d’une rapide remontée dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon doit désormais faire face aux nombreuses attaques de ses principaux concurrents. Un tir nourri qui a conduit le candidat de la France Insoumise à s’expliquer dans les colonnes de Ouest-France, dans un entretien publié ce samedi. L’homme de gauche qu’il est tient notamment à clarifier les choses sur son soutien affiché à Hugo Chavez ou Fidel Castro, deux figures très controversées de la politique sud-américaine.

Mélenchon rappelle l’illégalité de l’embargo américain pour évoquer Castro

"Ils sont morts tous les deux. Je les ai défendus dans des circonstances où ils étaient attaqués. Cuba a défendu tous les mouvements de libération nationale d'Amérique latine et dû subir l'embargo des États-Unis, pourtant condamné par l'Onu. Mais je n'ai jamais approuvé la façon dont était organisée politiquement Cuba. Je n'ai pas l'intention de faire Cuba en France. (…) Le Venezuela avait une politique de social-démocrate. Personne n'a été exproprié. Il n'y a pas eu de nationalisations non plus. J'ai soutenu Chávez contre l'agression des Américains. Aujourd'hui, le problème de ce pays, c'est d'abord la baisse du prix du pétrole. Je n'y suis pour rien. Je trouve que c'est un signe d'extrême désarroi intellectuel de m'affronter sur un terrain pareil avec une telle caricature", a-t-il ainsi précisé.

"Injecter de telles sommes dans l'économie est un circuit, avec des recettes à la sortie"

Autre critique régulièrement adressée à Jean-Luc Mélenchon : son programme économique qui générerait des dépenses publiques très conséquentes. Sur ce point, le candidat se veut pédagogue. "D'abord, il faut bien comprendre qu'injecter de telles sommes dans l'économie est un circuit, avec des recettes à la sortie. Mon programme rapporte plus qu'il ne coûte. Quand le taux de TVA est de 20%, vous récupérez déjà 20 milliards sur l'investissement. De même, quand on dit 173 milliards, c'est 173 milliards qui se transforment en paie, en consommation, et donc en impôt sur le revenu et à nouveau en taxes. Ce ne sont pas des choses écrites sur un coin de table ! (…) Tout le problème que nous aurons à traiter, c'est celui de la montée en puissance pour qu'il n'y ait pas trop de temps entre le moment où la somme est injectée et où le retour s'amorce. Et si 100 milliards ne suffisaient pas, il faudrait recommencer avec 100 milliards au bout de deux ans. Il faut se rendre compte que M. Fillon Premier ministre a fait 600 milliards de dette. Et quand il propose 500 000 fonctionnaires de moins, c'est 500 000 paies en moins, de la consommation en moins, des impôts en moins", explique-t-il.

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