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Chantal Jouanno : "Le débat n'est pas fini" avec François Fillon

Par Jérémy Jeantet

Alors que 9 élus UDI ont rejoint l'équipe de campagne de François Fillon, Chantal Jouanno assure que les discussions ne sont pas terminées et que le parti centriste ne s'est pas complètement rangé derrière le vainqueur de la primaire de la droite.

Non, la messe n'est pas dite. C'est le message adressé par Chantal Jouanno, invitée de l'émission Territoires d'Infos, dans le Grand Matin Sud Radio et Public Sénat.La sénatrice UDI de Paris, qui a jugé "étonnant" de voir 9 élus UDI rejoindre l'équipe de campagne de François Fillon assure que les discussions entre le parti centriste et le candidat vainqueur de la primaire de la droite sont toujours en cours : "Je ne voudrais pas que les gens qui nous suivent, nos adhérents, nos sympathisants, pensent que ça y est, la messe est dite et que nous suivons d'un bloc le projet de François Fillon, alors qu'on a des débats qu'on a ouverts, notamment sur la question de l'environnement, qui est la question qui me tient particulièrement à cœur. Il y aura une discussion. On a un conseil national qui doit valider la fin de la discussion programmatique, qui a lieu le 5 février. Le débat n'est pas fini."Pour autant, Chantal Jouanno n'a pas caché ses nombreux points de convergence avec François Fillon, notamment sur la question économique. Même si elle ne se "retrouve pas dans ce qui est dit dans le domaine de l'environnement", l'ancienne ministre "préfère Fillon à tout candidat de la gauche".Même Emmanuel Macron, qui parvient à séduire un certain nombre de personnes au centre : "J'ai deux soucis fondamentaux avec lui. Le premier, c'est que c'est un homme de gauche, quoi qu'il dise. Il a des soutiens de gauche aujourd'hui. J'aurais toujours un peu de mal quelqu'un qui a mis la France dans cette situation. Deuxièmement, quand on regarde le fond du projet d'Emmanuel Macron, autant sur l'économie il dit des choses parfois très à gauche, mais il est clair sur ce sujet là, sur le reste, c'est vide. Sur des sujets régaliens, de politique étrangère, environnementaux, c'est vide."Interrogée sur la proposition de Manuel Valls de supprimer le 49.3, la vice-présidente de la région Ile-de-France a remis en cause son sens des priorités : "On vient d'apprendre par l'INSEE, ce matin, que le chiffre de la croissance allait encore être plus bas que prévu. On n'arrive absolument pas à répondre à la question du chômage. Et la préoccupation de la gauche, c'est de supprimer le 49-3 ou de faire un 49-3 citoyen, dans la bouche même de ceux qui l'ont utilisé beaucoup plus que les autres Gouvernements. Ça traduit que Manuel Valls n'a pas les pieds sur Terre et qu'il essaie de renier ce qu'il a fait avant. Ce n'est pas crédible et ça ne marche jamais comme ça la politique. J'en ai marre de ces politiques qui vont raconter n'importe quoi juste pour gagner. Vous croyez qu'on va perdre du temps à aller modifier la Constitution ? Il n'a qu'à pas l'utiliser. C'est assez simple."

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