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C'est la fin de la "bromance" entre Donald Trump et Emmanuel Macron

Le président américain s'est fendu d'une série de tweets très critiques envers la France. Le résultat d'un week-end parisien duquel il est reparti furieux, et fruit de désaccords plus profonds.

Trump et Macron se sont vus ce week-end. Ils ne se sont pas quittés bons amis, visiblement.

Le président américain s’est déchaîné hier, dans une série de tweets. Tout y passe, la popularité en baisse du président de la République, le taux de chômage élevé, les taxes sur les vins américains. Il va jusqu’à dire qu’avant l’arrivée des Américains en 44, les Français se préparaient à apprendre l’Allemand.

Et il conclut avec une forme de conseil à Macron : ‘Make France great again’.

Il a passé un très mauvais week-end à Paris. Il est arrivé fâché, il est reparti furieux.

Le premier tweet venait de l’avion qui l’amenait à Paris. Il a jugé insultants les propos de Macron visant à créer une armée, une vraie défense européenne pour se protéger de la Chine, de la Russie et même des États-Unis. C’était une allusion aux cyber-attaques américaines, la NSA qui avait écouté l’Élysée sous Hollande.

Samedi, ça allait mieux. Ils se sont vus à l’Élysée et le malentendu a été dissipé. Ils étaient tous les deux d’accord pour dire qu’ils étaient d’accord sur l’essentiel.

Mais dimanche, ça a été un cauchemar pour Donald Trump. Il espérait un défilé militaire le 11 novembre, comparable à ce qu’il avait aimé le 14 juillet sur ces mêmes Champs-Élysées. Et bien pas du tout. Ce n’était pas une parade. Assis à côté d’Angela Merkel, qu’il déteste, il a dû écouter le discours d’Emmanuel Macron dénonçant le nationalisme qui est le contraire du patriotisme, entendre la chanteuse togolaise Angelique Kidjo, qui vit aux États-Unis et avait aussi chanté au moment de la marche des femmes contre Trump au lendemain de son intronisation.

Il est parti très vite, il a boudé la réunion, le Forum pour la Paix et est rentré à Washington… où l’attendait une autre polémique.

Les Américains et la presse l’ont fermement contesté sur l’annulation de l’hommage aux Américains tombés au Bois Belleau. Officiellement, la météo était mauvaise, mais comment quelques gouttes de pluie peuvent-elles arrêter le président américain ?

Bref, Trump était encore plus fâché, encore plus furieux. Et quand il est en difficulté, il attaque. Il vise la France et tout y passe, y compris les négociations commerciales et les taxes sur les importations de vin. Et vous savez peut-être que le fils de Donald Trump possède justement une des vignes et un vignoble en Virginie. Ceci explique peut-être cela.

Il faut dire que contrairement à d’autres, notamment à Angela Merkel qui ne peut pas cacher son exaspération face à Donald Trump, il faut dire qu’il l’avait déjà maltraitée lors de sa première visite à Washington en refusant de lui serrer la main, Emmanuel Macron avait joué une autre carte avec Donald Trump. Celle du dialogue, bilatéral, amical, patient, affectueux parfois, en tout cas respectueux à l’égard du président américain.

Seulement, on l’a bien vu, au fil des mois, la liste des désaccords s’est allongée. Il y a bien sûr le climat, les relations avec l’Iran, les échanges commerciaux Europe - États-Unis, la dénonciation il y a plus d’une semaine d’un accord nucléaire conclu par les États-Unis avec la Russie, sans prévenir les alliés… D’ailleurs, les alliés, Donald Trump ne sait pas ce que c’est.

Au fil des mois, ça se voit qu’il y a des désaccords et que les relations se tendent. L’Élysée a beau minimiser cette série de tweets, ‘destinés à l’opinion américaine’, dit-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron, c’est bien la fin de la ‘bromance’, comme on disait, entre les deux hommes.

 

 

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