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Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1

Par Jérémy Jeantet

Le candidat à l'élection présidentielle était l'invité de l'émission spéciale Élysée 2017. Retour sur les moments marquants de son intervention.

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À une dizaine de jours du 2e tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron, favori des sondages pour devenir le prochain président de la République, était l'invité de TF1 ce jeudi soir.

Il attaque à boulets rouges sur le Front national et Marine Le Pen

Si elle n'était pas présente sur le plateau, l'ombre de Marine Le Pen n'était jamais loin, à l'image de sa visite surprise à Amiens pour rencontrer les ouvriers de Whirlpool, mercredi. "Un coup de communication en venant sur un marketing", balaye Emmanuel Macron pour revenir sur cet épisode. "Marine Le Pen porte un visage, celui du Front national qu'on connaît depuis des décennies, a-t-il ajouté. Le parti de la haine, du refus de l'autre, d'une France rétrécie. Marine Le Pen, c'est le choix de la sortie de l'Histoire de la France."

Un parti "qui a commandité les attentats contre le général De Gaulle", attaque ensuite violemment le candidat d'En Marche !, faisant référence à l'attentat du Petit-Clamart perpétré par l'OAS en 1962.

Appel aux électeurs et critique des donneurs de leçons

Emmanuel Macron s'est également appliqué à insister sur la logique de rassemblement qui lui sera nécessaire pour l'emporter le 7 mai, mais surtout pour pouvoir gouverner s'il est élu. Aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, il assure qu'il y a "une part de réponse, dans (son) projet, aux problématiques qui sont les leurs, en termes de pouvoir d'achat, de justice, d'écologie".

Aux électeurs de François Fillon, il pose deux questions : "Est-ce que vous vous retrouvez dans le projet de Marine Le Pen ? Est-ce qu'il est à l'image de ce que représentait le général De Gaulle ?"

Autant d'appels du pied qui doivent convaincre les indécis, qui restent nombreux à en croire les derniers chiffres de reports de vote de notre sondage Ifop-Fiducial, qui montrent que les électorats de Jean-Luc Mélenchon et François Fillon sont particulièrement tiraillés entre le vote Macron, le bulletin Le Pen et l'abstention.

Même s'il gagne, il assure qu'il "ne prend pas le vote qui sera en (sa) faveur comme un chèque en blanc", en réponse notamment aux critiques qui ont accompagné son apparent triomphalisme dimanche soir, mais il a également un message à faire passer à ceux qui ont porté ces jugements : "Tous ceux qui donnent aujourd'hui des leçons de morale ont banalisé Mme Le Pen dans tous les domaines."

"C'est le jeu démocratique que de se positionner entre les deux finalistes", a poursuivi M. Macron, qui a appelé les Français à lui donner une majorité nette au soir du 7 mai : "J'ai besoin d'avoir le maximum de forces pour aller au bout de la refondation de notre pays pour construire ce camp progressiste qui, demain, devra affronter le Front national. J'ai besoin de votre vote, de votre adhésion, pour nous rendre plus fort. J'ai besoin de cela pour que la République soit plus forte et pour aller au bout de notre projet."

Pas de nom du futur Premier ministre s'il est élu

Interrogé sur le nom de son ou sa futur Premier ministre, Emmanuel Macron a une nouvelle fois refusé de répondre. "Je le nommerai selon des critères de compétence, d'adhésion au projet que je porte, de cohérence et de capacité à diriger cette majorité", s'est-il borné à répondre. Il a ensuite détaillé très rapidement la manière dont il composerait le Gouvernement qui va l'entourer s'il accède à l'Élysée : "Si je suis élu président de la République, je constituerai un Gouvernement d'une quinzaine de membres, qui sera paritaire. Je fais la même chose pour les investitures aux législatives. Il y aura, en nombre considérable, des femmes et des hommes qui viennent de la société civile. Il y aura un Premier ministre qui aura à animer ce collectif, diriger une majorité parlementaire, qui ne sera ni celle de la gauche, ni celle de la droite, mais celle d'une refondation de la vie politique."

Une refondation, assure-t-il, que les Français appellent de leurs vœux : "Ce qui ressort de ce second tour, c'est une opposition claire entre deux offres qui refondent la vie politique française, avec d'une part les progressistes et, d'autre part, les nationalistes."

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