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Bruno Retailleau : "Je ne confonds pas 'gilets jaunes' et cagoules noires"

Par La Rédaction

Bruno Retailleau, sénateur de Vendée, président du groupe LR au Sénat et président de Force Républicaine, était l’invité politique de Patrick Roger le 12 mars 2019 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Emmanuel Macron saisit le Conseil constitutionnel de la proposition de loi anti-casseurs.  "Les bras m'en tombent", réagit le président du groupe LR au Sénat et président de Force Républicaine, invité du "Petit-déjeuner politique". C'est "un manque de confiance vis-à-vis de son Premier ministre et de son gouvernement".

Le droit de manifester dévoyé

"Nous avons voté ce texte au Sénat, explique Bruno Retailleau, pour garantir le droit de manifester pacifiquement et pour essayer d'extirper les ultra-violents, les black-blocs... Mais c'est le Premier ministre qui a repris ce texte, et le ministre de l'Intérieur qui a déposé le fameux amendement qui prolongeait l'interdiction de manifester sur le territoire national pendant un mois, ce que le Sénat avait eu la sagesse de ne pas faire. Donc Emmanuel Macron, en réalité, saisit le Conseil constitutionnel pour que ce dernier tranche contre ce qu'a décidé son gouvernement et sa propre majorité. En 60 ans de Ve république, c’est la deuxième fois seulement".

Pour Bruno Retailleau, "c'est le 'en même temps' typique d'Emmanuel Macron". "En même temps, il fallait séduire la droite en reprenant notre texte, car l’État a eu de la peine à faire respecter son autorité et on ne laisse pas à la gauche le soin de saisir le conseil constitutionnel. Cette saisine suspend la promulgation du texte pendant un mois. Mais nous souhaitons voter ce texte car, s'il repart à l'Assemblée nationale, il n'y aura plus de texte. Nous étions proches de l’insurrection au mois de décembre ? Est-ce qu'on peut laisser un droit constitutionnel, le droit de manifester, être dévoyé par ces casseurs qui veulent piller et qui propagent la haine anti-flics, la haine de la République ?".

Ne pas escamoter la campagne des européennes

Bruno Retailleau tient toutefois à faire le distingo : "Je ne parle pas des Gilets Jaunes. Je ne confonds pas les Gilets Jaunes et les cagoules noires. Nous avons déposé ce texte à la suite des exactions des Black-blocs en mai dernier, plus de six mois avant l’épisode des Gilets Jaunes. Depuis des semaines, des voix s’élèvent pour interdire le droit de manifester. Ce texte vise à préserver le droit de manifester pacifiquement, on doit mettre hors d’état de nuire ceux qui dénaturent ce droit".

Alors que le grand débat s’achève cette semaine, Emmanuel Macron voudrait jouer les prolongations. "C’est une stratégie politicienne, estime Bruno Retailleau. L’histoire retiendra que le mouvement des Gilets Jaunes aura remis en scène Emmanuel Macron. Il se met en scène, il est talentueux en campagne, il faut le reconnaître. Mais l'Europe a rendez-vous avec son histoire, ou elle change ou elle meurt. Ma crainte est que l’on puisse escamoter la campagne des élections européennes. On a déjà escamoté l’élection présidentielle. Marine Le Pen veut la France sans l’Europe, Emmanuel Macron l’Europe sans la France. Nous voulons une Europe qui protège les Français et des dispositifs commerciaux qui protègent nos emplois".

 

 

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