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Boues rouges: visite surprise de Marine Le Pen devant l'usine Alteo

Par Benjamin Rieth avec AFP

La candidate du Front national est venu en visite dimanche matin devant l’usine Alteo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, pour évoquer le dossier des "boues rouges", et parler plus largement d’écologie.

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Nouvelle visite surprise de Marine Le Pen dans cette campagne pour le second tour. Après son déplacement imprévu, mercredi, pour rencontrer les salariés de l’usine Whirlpool, la candidate du Front national a de nouveau voulu jouer l’effet de surprise en se rendant devant l’usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, dimanche matin. 

Entourée de quelques médias, Marine Le Pen a déambulé autour, sans rentrer dans le site lui-même. "J'ai été un peu surpris, on n'était pas du tout au courant" de ce déplacement, a déclaré Christian Merono, secrétaire FO du comité d'entreprise après avoir interrogé des collègues sur place. "On ne rentre pas comme ça dans cette usine, il y a des règles de sécurité", a-t-il précisé. Un membre du FN a affirmé à que pour la candidate, "il n'était pas prévu de rentrer, surtout un dimanche".

Marine Le Pen veut s'appuyer sur l'État stratège pour régler le dossier des boues rouges

Devant l’usine, la candidate du FN a jugé nécessaire de "régler ce problème" des "boues rouges". "À six ou sept ans, je crois que l'État stratège, s'il s'appuie sur une planification avec l'entreprise, peut obtenir une réduction de ces délais" de mise au norme des rejets liquides, a estimé Marine Le Pen. À ses yeux, "l'État stratège" peut "agir main dans la main" avec "le privé" à la fois pour la "protection des emplois" et "pour accélérer le temps nécessaire pour pouvoir mettre en protection nos compatriotes des risques environnementaux".

Alteo a obtenu fin décembre une nouvelle autorisation préfectorale pour rejeter les déchets produits, les fameuses boues rouges, dans le parc national des calanques de Marseille. L’entreprise a un délai de six ans pour mettre aux normes ses rejets liquides, même si l’usine a d’ores et déjà modifié ses procédés pour ne rejeter qu’un liquide filtré avec une réduction du flux de métaux de plus de 99%, selon Alteo. Pas assez pour les opposants qui continuent de les considérer comme des polluants. 

La Commission européenne a récemment demandé des explications au gouvernement français sur l'autorisation donnée à l'usine de rejeter des déchets dans le parc national des calanques de Marseille.

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