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Bérengère Bonte : "Le conseil des ministres est l'endroit du formalisme absolu"

Par Jérémy Jeantet

Bérengère Bonte, directrice adjointe de la rédaction d'Europe 1 et auteur de Les Mercredis de l'Élysée, était l'invitée du Grand Matin Sud Radio.

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Dans les coulisses du conseil des ministres. La journaliste d'Europe 1, Bérengère Bonte, sort un livre intitulé Les mercredis de l'Élysée (éd. de l'Archipel), qui évoque les coulisses de ce rendez-vous hebdomadaire au cœur du pouvoir.

Invitée du Grand Matin Sud Radio, elle revient sur l'une des nombreuses anecdotes qui figurent dans son livre, et qui concerne le gouvernement actuel : "Marlène Schiappa arrive au premier conseil des ministres épuisée, avec le choc de la nomination, après une campagne harassante, un boulot, des enfants... Et, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'elle passe la nuit aux urgences au Mans avec une alerte cardiaque. Les télés la poursuivent, elle n'a pas le temps de regarder dans le détail la composition du gouvernement. Ensuite, elle saute dans un train, quasiment en sortant de l'hôpital, et arrive gare Montparnasse, où un officier de sécurité vient la chercher et l'emmène à l'Élysée. Et là, la première voix qu'elle entend en arrivant, c'est 'Bonjour, Gérald Darmanin, enchanté' Et à ce moment-là, elle se dit 'Mais qu'est-ce qu'il fait là celui-là ?'. Parce que Darmanin, c'est la Sarkozie. Elle comprend alors tout le caractère particulier du mouvement En Marche et du gouvernement dans lequel elle s'apprête à siéger." 

Des caricatures de Pierre Lellouche, aux fameux petits mots qui s'échangent pendant les conseils, Bérengère Bonte revient sur les petites histoires de ces rendez-vous qui façonnent la grande histoire politique de la Ve République, rendez-vous généralement assez formel : "Il y a eu des tentatives de modernisation, de dépoussiérage. C'est assez amusant d'observer, selon les époques, les choses qui paraissaient totalement transgressives. Amener un paperboard dans le Conseil des ministres sous Giscard, ça a été limite un scandale. Nicolas Sarkozy, lui, s'est dit 'On va retirer les titres, les fonctions...'. Au début, au moins, on a vu les prénoms surgir, on s'apostrophait un peu plus facilement. Ça en a choqué beaucoup d'ailleurs, parce que c'est l'endroit du formalisme absolu, certains diront même du formol."

Écoutez l'interview de Bérengère Bonte, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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