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À Bercy, Benoît Hamon dénonce "le parti de l'argent" qui a "trop de candidats"

Par Jérémy Jeantet

Le candidat du Parti socialiste, qui peine à retrouver une dynamique après sa victoire lors de la primaire de la gauche, tenait un meeting à Bercy ce dimanche. Devant une foule nombreuse, il a souvent visé ses adversaires qui le devancent dans les sondages : "Ils ont peut-être le sens des affaires, j'ai le sens de l'Etat."

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C'est le plus grand meeting de sa campagne. Près de 15 000 personnes étaient attendues ce dimanche à Bercy, avant que les organisateurs n'annoncent le nombre de 25 000 spectateurs, pour le grand rassemblement autour de Benoît Hamon, le candidat du Parti socialiste, que les sondages annoncent 4e au premier tour de l'élection présidentielle, décroché pour une place qualificative pour le second tour.

Avant que le candidat ne monte sur scène, plusieurs de ses soutiens ont "chauffé" la salle. Yannick Jadot, Anne Hidalgo ou encore Najat Vallaud-Belkacem ont appelé les participants à ne pas renoncer à leurs convictions au nom du vote utile.

"La société française est prête à basculer vers le nauséabond, vers Marine Le Pen, a prévenu Yannick Jadot. Ce qu'on nous propose aujourd'hui, c'est le vote de l'immobilisme, le vote du renoncement. Je vous invite demain, et dans les jours qui viennent, à porter l'insurrection électorale."

Manuel Valls sifflé après sa tribune dans le JDD

La maire de Paris a repris ce même argumentaire. "Le seul vote utile, c'est celui de nos convictions, a lancé Anne Hidalgo, avant d'ajouter, en direction de Manuel Valls, auteur ce dimanche d'une tribune dans le JDD acerbe sur le programme de Benoît Hamon : "On ne fait pas de calcul, on ne se réfugie pas derrière telle ou telle manigance."

Montée à son tour sur scène, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem s'est félicitée de l'affluence et a agité le spectre du Front national, de François Fillon et d'Emmanuel Macron : "Face à la candidate de la haine et du repli sur soi, face au candidat de la grande régression, face au candidat de la grande confusion, nous préférons le candidat du travail, du travail choisi, bien rémunéré, des salariés formés. Nous préférons le candidat de la transition écologique, du renouveau démocratique, d'une Europe qui s'appuie davantage sur ses citoyens."

Puis ce fut au tour de Benoît Hamon de prendre la parole, devant un parterre d'invités de marque, comme les anciens ministres Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Dominique Bertinotti et Christiane Taubira, les ministres Emmanuelle Cosse, Pascale Boistard, Laurence Rossignol et Jean-Vincent Placé ou encore la député écologiste Cécile Duflot.

Je préfère que l'avenir de la France repose sur des éoliennes que sur des girouettes

Le candidat socialiste Benoît Hamon a dénoncé le "parti de l'argent" qui a "trop de candidats" dans cette campagne présidentielle, en visant Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen. "Ce parti de l'argent a plusieurs noms, plusieurs visages, il a même plusieurs partis", a lancé Benoît Hamon, en allusion à la célèbre tirade de François Hollande, lors de son discours du Bourget en 2012, contre la finance, un "ennemi" qui n'a ni "nom", ni "visage".

"Nous ne renierons rien de ce que nous sommes, nous, la gauche, parce que nous sommes fiers d'être la gauche", a lancé un Benoît Hamon offensif et parfois lyrique, devant une foule enflammée et tout acquise à sa cause. "Ils ne pensent qu'à la présidence, je ne pense qu'à la République. Ils ont peut-être le sens des affaires, j'ai le sens de l'Etat", a-t-il tonné en direction de ses adversaires : "Je préfère que l'avenir de la France repose sur des éoliennes que sur des girouettes."

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