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Benoît Hamon justifie la financement de sa campagne et règle ses comptes au PS

Par Benjamin Jeanjean

Mis en cause par certains membres du PS pour le financement de sa campagne, Benoît Hamon a profité de son passage aux journées d’été d’EELV pour répliquer et régler certains comptes…

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En dépassant difficilement la barre des 6% au premier tour de l’élection présidentielle, Benoît Hamon a réalisé un score historiquement bas pour un candidat socialiste. Mais si certains au PS souhaitent tourner la page et se tourner vers l’avenir, d’autres en revanche n’ont toujours pas oublié cette campagne difficile. Dans les colonnes du Parisien ce jeudi, certains membres du parti s’étonnent par ailleurs des quelque 15 millions d'euros dépensés dans cette campagne. "Vu le faible nombre de meetings, et le peu de matériel de propagande utilisé, cette campagne a dû coûter au maximum 10 millions, pas 15", estime ainsi Julien Dray, un proche de François Hollande.

Benoît Hamon et les "pères-la-vertu" socialistes

Présent aux journées d'été d'Europe-Écologie-Les Verts à Dunkerque (Nord), Benoît Hamon a tenu à s’expliquer. "Ma campagne a été vertueuse, propre, honnête, elle est totalement transparente, y compris le financement de mon nouveau mouvement dont j'ai rendu immédiatement public le montant. Il y a beaucoup de socialistes avec lesquels je travaille. Il y en a d'autres qui n'ont pas fait une réunion politique dans ma campagne, n'ont pas fait un meeting dans ma campagne (...) et qui maintenant se posent en père-la-vertu", a-t-il lancé, critiquant notamment "les amis de François Hollande (...) qui apparemment sont à l'origine de tout ça".

L’ancien député ne s’est pas arrêté là et a poursuivi ses attaques sur un plan plus politique. "Je crois qu'au fond ce qui m'est reproché, c'est d'avoir mis 10 000 personnes le 1er juillet à Vincennes. Je mets au défi ceux qui me le reprochent de faire aussi bien. Je serais ravi que le Parti socialiste, autour de Julien Dray et Stéphane Le Foll et peut-être François Hollande pour un grand retour, réunissent 10 000 personnes en plein air, même la pluie serait au rendez-vous", a-t-il ironisé.

"Peut-être me reprochent-ils leurs propres turpitudes"

Benoît Hamon regrette également l’organisation défaillante de la primaire et – sans surprise – les nombreuses défections socialistes pendant la campagne. "On a été obligé de réserver des salles, d'organiser la campagne tardivement. On avait nous budgété 14,5 millions à 15 millions de dépenses parce que nous voulions être au second tour. Je n'avais pas anticipé, je le reconnais, que la moitié du gouvernement et des dirigeants socialistes organiseraient la campagne de M. Macron. C'est peut-être aussi en partie responsable du score que nous avons fait. C'est comme ça, je suis passé à autre chose. Mais peut-être eux, qui ont parfois nagé en eaux troubles, me reprochent-ils leurs propres turpitudes", a-t-il conclu.

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