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Aurore Lalucq : "Génération-s est un mouvement de gauche fondamentalement pro-européen"

Par Jérémy Jeantet

Aurore Lalucq, porte-parole du mouvement Génération-s, issu de la campagne de Benoît Hamon à la dernière présidentielle, était l'invitée politique de Michaël Darmon.

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"Un mouvement de gauche, écologique, fondamentalement pro-européen et fondamentalement internationaliste, c’est-à-dire qu’on croit à la solidarité entre les peuples." C'est en ces termes qu'Aurore Lalucq, sa porte-parole, définit le mouvement né des idées portées par Benoît Hamon lors de la dernière campagne présidentielle.

"C’est sa nouvelle machine de guerre, mais pas seulement la sienne, a-t-elle ajouté. On a 70 % de nos membres qui n’ont jamais été encartés. C’est la machine de beaucoup de membres, qui croient à la démocratie dans un mouvement politique."

Un mouvement qui pense que l'Europe est l'échelon à partir duquel il est le plus pertinent de s'attaquer à de nombreux enjeux, comme "la concurrence fiscale, l'emploi, la lutte contre la pauvreté, l'accueil des exilés, des réfugiés, la transition énergétique et la transition écologique".

Pour Aurore Lalucq, les idées développées par Benoît Hamon pendant sa campagne "sont au cœur de l'actualité aujourd'hui, on le voit à travers Carrefour, avec les plans sociaux, les questions de robotisation et d'automatisation". L'idée étant de développer une approche aux antipodes de celle d'Emmanuel Macron aujourd'hui : "Emmanuel Macron est arrivé en nous disant qu'il allait changer le dialogue social et, pour l'instant, rien n'est fait dans ce sens. On est toujours sur une ligne très Medef, très patronat, du type 'Tout ce qui est à moi est à moi et tout ce qui est à toi est négociable'."

Interrogée sur le rapport Spinetta concernant la réforme de la SNCF, Aurore Lalucq a regretté que les propositions formulées s'inscrivent "sur la même ligne de ce gouvernement, qui est une ligne fondamentalement inégalitaire" : "On est dans une situation où on a un manque d'investissement cruel, crucial d'ailleurs, pour la mobilité en France et on est en train de nous dire qu'il n'y aura plus aucune ligne dans des zones comme, par exemple, le Périgord. Aujourd'hui, on a des inégalités territoriales criantes. L'accès aux services publics n'est pas le même quand vous habitez au fin fond du Lot ou à Paris."

Est-ce que ce mouvement doit servir de tremplin à Benoît Hamon, qui reste encore discret dans les médias depuis son très faible score à la présidentielle ? "Il intervient dans les médias quand il le sent utile. Il a aussi envie que son mouvement soit porté par d’autres visages. Il a envie de faire autrement de la politique. On est un mouvement politique. Évidemment, il a une place prépondérante dans ce mouvement, parce qu’il a mené la bataille culturelle pendant la présidentielle, mais il n’y a pas que lui dans ce mouvement. Le seul truc qu’on retient de cette campagne présidentielle, finalement, ce sont les affaires Fillon et le revenu universel. Heureusement qu’il a été là dans cette campagne. Tous les combats qu’on a menés à ce moment-là sont aujourd’hui présents dans l’actualité, que ce soit à travers les Ehpad, la robotisation et plein d’autres sujets."

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