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Audrey Pulvar : "Mon programme est plus écologiste que celui de Julien Bayou"

Par La Rédaction

Audrey Pulvar, adjointe à la mairie de Paris et candidate aux régionales en Île-de-France, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 17 juin 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Audrey Pulvar, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 17 juin 2021 à 7h40.

Audrey Pulvar : "C’est une forme de libération"

Jean Castex a annoncé la fin du masque en extérieur dès ce jeudi 17 juin et avancé de dix jours la fin du couvre-feu à 23 heures. Pour Audrey Pulvar, il ne s’agit pas d’une mesure électoraliste : "je crois que ce sont des gens responsables qui ont à cœur l’intérêt et la santé des Français", déclare-t-elle à propos de Jean Castex et Emmanuel Macron. "Si cette décision a été prise, c’est qu’ils ont estimé qu’elle était la meilleure". Pour la candidate aux régionales en IDF, "c’est une forme de libération pour la plupart d’entre nous", analyse-t-elle tout en rappelant d’être "prudents" car les variants "sont encore là, sont encore actifs".

 


Quant à dire si le couvre-feu aurait dû être supprimé dès le vendredi 18 juin, Audrey Pulvar reconnaît ne pas savoir. "Je n’ai pas d’avis tranché sur la question", confie-t-elle en soulignant néanmoins le fait que "le gouvernement ne nous prend plus pour des enfants et qu’il nous prend pour des gens responsables". "Nous pouvons retirer le masque à l’extérieur", l’obligation ayant été levée, "mais dans les transports, on les garde ; dans les lieux clos, on les garde ; dans les endroits où il y a foule, on les garde".

Alors que l’année dernière, le mot d’ordre était "tester", selon elle, cette année "il faut dire vaccinez-vous" notamment car "il y a un certain recul sur les vaccinations" et qu’il s’agit d’un "outil très important de lutte contre la propagation du virus".

 

"Mon programme est plus écologiste que celui de Julien Bayou"

Le premier tour des régionales doit se tenir dimanche 20 juin et Valérie Pécresse, présidente sortante, est en tête des intentions de vote. À gauche, toutefois, les scores sont serrés entre les trois candidats. Audrey Pulvar a proposé comme une de ses mesures phares la gratuité des transports. "Certains critiquent, d’autres essayent de faire de la demi-mesure", souligne la candidate. "La différence, ça va être la gratuité des transports, évidemment, et les mesures écologiques", explique-t-elle.

En particulier, "la mesure de l’Assemblée citoyenne du long terme", précise Audrey Pulvar, qui est "basée sur la coproduction, la co-construction des politiques publiques" entre élus et citoyens. Elle maintient, dans tous les cas, la gratuité des transports "que nous ferons, progressivement" avec pour objectif 100% de gratuité en fin de mandat, si elle est élue. La mesure commencerait alors dès le 1er septembre 2021 "pour les moins de 18 ans" sur l’ensemble de la Région ainsi que pour les 18-25 ans "étudiants, en parcours d’insertion ou demandeurs d’emploi". "Mon programme est, finalement, à tout prendre, plus écologiste que celui de Julien Bayou", estime Audrey Pulvar.

 

Le budget "est sécurisé et garanti"

La gratuité des transports est critiquée car elle représenterait un lourd coût pour les caisses de la région Île-de-France. "C’est une mesure qui rencontre un très grand succès", explique Audrey Pulvar, que ce soit "à Paris, en petite couronne et en grande couronne". Elle rappelle que "la billetterie" ne finance au final qu’une "partie, soit 27 %, du fonctionnement d’Île-de-France Mobilités".

Quant au budget pour l’investissement, "il est sécurisé, il est garanti" et Audrey Pulvar annonce qu’il sera même "augmenté". "Partout où on est passés à la gratuité dans les transports, c’est le cas dans une trentaine de villes en France, ça s’est accompagné d’une amélioration du réseau et d’une modernisation du maillage", précise-t-elle.

 

"Oui, il y a un problème de sécurité dans les transports"

La sécurité dans les transports en commun, surtout en Île-de-France, est au centre de la campagne des régionales. Cette inquiétude partagée par les passagers, Audrey Pulvar déclare la "comprendre". Six Franciliens sur dix prenant les transports en commun déclarent craindre "d’y être agressés", souligne la candidate. "100% des voyageuses, et j’en fais partie, qui prennent les transports en commun en Île-de-France, ont été victimes de propos sexistes" ou encore "de gestes déplacés" voire d’agressions sexuelles. "C’est une réalité", reconnaît l'ancienne journaliste.

"Oui, il y a un problème de sécurité dans les transports et oui, nous allons nous y attaquer", assure l’adjointe à la mairie de Paris. Mais elle tient à préciser que "ce n’est pas exclusif de la qualité et la gratuité". D'ailleurs, la gratuité pourrait s'avérer complémentaire de la sécurité, puisque Audrey Pulvar compte "redéployer de la présence humaine, aujourd'hui occupée à contrôler les billets, dans les rames, les bus et les tramways afin d'apaiser le débat".

 

"Je ne vais pas le voir pour m'excuser ou pour faire amende honorable"

Quelques semaines après sa passe d'armes avec le ministre de l'Intérieur, la candidate se dit prête à le rencontrer, "sous réserve qu'il retire son projet de plainte". À l'heure actuelle, Gérald Darmanin a proposé deux dates, "mais continue de dire qu'il attend cet entretien pour décider s'il va porter plainte", regrette l'ancienne journaliste. "Je ne vais pas le voir pour m'excuser ou pour faire amende honorable", prévient-elle, mais "pour discuter avec lui, en temps que future présidente de région, des moyens accordés à la police pour remplir ses missions". 

Audrey Pulvar assure être toujours du côté de la police mais réfute toute idée que le problème de la police serait la justice. "C'est le manque de moyens, d'effectifs", estime-t-elle. "J'ai toujours défendu les policiers", rappelle la candidate qui, "lorsqu'un policier se suicide chaque semaine", il y a "un vrai malaise dans la police qui vaut mieux que des slogans". 

En attendant, Audrey Pulvar entame sa dernière ligne droite dans la course à la présidence de la région. Est-elle prête à faire une alliance au second tour ? Oui, "si nous nous entendons sur nos valeurs et nos programmes, mais pas à n'importe quelles conditions", prévient-elle. La gratuité des transports et l'Assemblée citoyenne de long terme sont "non-négociables", assure la candidate qui peut compter sur le soutien public d'Anne Hidalgo, malgré quelques récentes dissensions au sujet des réunions non-mixtes.

 

 

 

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