Au secours, les départements étouffent ! ➽ L'édito de @cbordetsudradio ➔ https://t.co/Uj406eoqV9 pic.twitter.com/UFpOO9itb0
— Sud Radio (@sudradio) 17 octobre 2017
Mercredi se tiendra le congrès annuel des départements de France. Une réunion qui se tiendra dans un contexte tendu, sur fond de grandes difficultés financières.
La Seine-Saint-Denis a décidé de faire un "cadeau" au Premier ministre, ne plus verser le RSA au mois de décembre à ses allocataires. Le département n’a plus un centime. C’est l’État, contraint et forcé, qui va devoir débourser 40 millions d’euros pour ne pas laisser les bénéficiaires sur le carreau.
C'est pratiquement le double de l’an passé. C’est dire si le nombre de personnes au RSA progresse. Le système financier du RSA est à bout de souffle.
En 2004, l'État réalise le transfert aux départements avec la promesse de compensation à l'euro près. La première année, ça marche, mais depuis, ce sont les départements qui mettent la main à la poche.
De 20 départements en difficulté en 2016, on devrait dépasser les 40 cette année, urbains comme ruraux.
S’il n’y avait que le RSA comme pierre d'achoppement, ça irait encore. Sauf que ça coince aussi sur le financement de la prestation de compensation du handicap ou encore l’APA pour les personnes âgées. L’État ne paie que 57 % de ce qu’il doit aux départements. La note s’alourdit encore avec la prise en charge des mineurs étrangers isolés, de plus en plus nombreux avec la vague migratoire. Coût global estimé pour 2017 : un milliard d'euros.
Au secours, les départements étouffent.
Écoutez l'édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard