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Au Parti socialiste, le changement, c'est maintenant

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le conseil national du PS se réunit ce samedi, avec pour objectif de nommer une direction collégiale pour succéder au premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, qui a annoncé son départ après les législatives.

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Le PS change de tête. Les socialistes se réunissent en conseil national ce samedi. Ils devront notamment gérer la succession de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire sur le départ.

En annonçant qu'il allait mettre un terme à ses fonctions, le patron du PS avait émis le souhait de voir une direction collégiale lui succéder. C'est effectivement le chemin vers lequel devrait s'orienter le parti, avec une quinzaine de membres qui hériteront du destin du PS, membres parmi lesquels les proches de Benoît Hamon devraient être absents.

Chassé de l'Élysée après le quinquennat de François Hollande, réduit à une trentaine de députés à l'Assemblée nationale et pris en étau entre la République en marche et la France Insoumise, le PS d'Épinay se sait arrivé à un tournant.

Départs de Valls et Hamon ? Une "clarification par le vide"

Au soir du second tour des législatives, Jean-Christophe Cambadélis a annoncé son départ. Toujours selon lui, la direction collégiale qui devrait lui succéder comprendra 14 noms, dont six rapporteurs (trois hommes et trois femmes), ainsi que quelques membres de droits. Dans ces derniers devraient figurer le patron des députés PS Olivier Faure, la présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, Christine Revault d'Allonnes, un représentant de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, vraisemblablement François Rebsamen.

Démissionnaire du PS et fondateur du mouvement du 1er juillet, Benoît Hamon n'en sera évidemment pas. Mais ses proches, à l'image de Guillaume Balas, n'y figureront pas non plus.

"C'était prévu, jusqu'au moment où Benoît Hamon a décidé de quitter le PS, a indiqué Jean-Christophe Cambadélis au quotidien Le Monde. Mais comme on est dans un moment incertain, où quelques-uns ont décidé de le suivre et d'autres pas, je préfère que cette question ne soit pas posée dans la direction."

Pour lui, il ne sera pas possible d'avoir une "double appartenance" au PS et au mouvement du 1er juillet. Il s'est d'ailleurs félicité de "la clarification par le vide" provoqué par les départs de Benoît Hamon et de Manuel Valls, qui "offre [au PS] une opportunité de définir une ligne claire de ce [qu'il veut] être".

Changement de génération ?

Les anciens ministres Matthias Fekl et Najat Vallaud-Belkacem sont pressentis pour prendre les rênes, comme les députés Valérie Rabault, Laurence Dumont, Luc Carvounas, l'eurodéputé Emmanuel Maurel, les hommes d'appareil Rachid Temal et François Kalfon, ou le premier fédéral de Paris et proche d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire.

En privé, plusieurs "quadras" ont exprimé leur volonté de ne pas voir certains membres "historiques" se retrouver dans cette direction, à l'image des proches de François Hollande, Julien Dray ou François Rebsamen. "Il ne s'agit pas de faire du jeunisme, d'exclure des camarades qui n'ont pas démérité, mais il faut montrer notre volonté de faire bouger les choses, avec de nouvelles pratiques et de nouveaux visages", a justifié le trésorier du PS Jean-François Debat.

Toujours dans Le Monde, Jean-Christophe Cambadélis préconise un congrès en février 2018. Celui qui juge son bilan à la tête du parti "entravé" partira "en septembre", après un vote des militants sur la feuille de route élaborée durant l'été par la direction collégiale.

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