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Astrid Panosyan (LREM) : "On va faire en Europe la même chose qu'en France"

Par Benjamin Jeanjean

Ancienne proche conseillère d’Emmanuel Macron, co-fondatrice d’En Marche et aujourd’hui déléguée à l’Action Internationale et auprès des Français de l’étranger au sein de ce mouvement, Astrid Panosyan était l’invitée politique de Michaël Darmon ce samedi sur Sud Radio.

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"À la SNCF, je remarque des trains qui ne sont pas à l’heure, de plus en plus chers et de moins en moins abordables. L’amélioration du service public est un vrai sujet, le vrai problème est là". Au micro de Sud Radio, Astrid Panosyan n’hésite pas à faire le service après-vente des réformes actuellement mises en place par le gouvernement. Ancienne conseillère d'Emmanuel Macron lorsqu’il était encore ministre, co-fondatrice d’En Marche et aujourd’hui déléguée à l’Action Internationale et auprès des Français de l’étranger au sein de ce mouvement, le cheffe d’entreprise de 46 ans rappelle la philosophie de l’action gouvernementale.

"Le projet de société présenté par le candidat Macron est de libérer les énergies et de protéger dans le monde nouveau qui arrive. Avec cette idée fondamentale qui est que chacun doit trouver sa place dans la société à force de travail, de mérite, et avec les filets de sécurité qui vont bien. C’est notre fil conducteur", souligne-t-elle avant de prendre l’exemple des universités, en proie à de sérieux troubles depuis plusieurs semaines. "On aurait pu se satisfaire de ce tirage au sort qui mettait dans l’angoisse 60 000 étudiants et leurs familles. Parcoursup propose un vrai diagnostic et des places assurées, avec un suivi auprès des étudiants. C’est contre ça qu’une minorité d’étudiants dévastent les amphis dans les conditions qu’on sait, avec des propos scandaleux contre la police", déplore-t-elle.

"Mai 1968 et Mai 2018, deux choses totalement différentes"

Quant à la comparaison faite parfois entre Mai 1968 et Mai 2018, Astrid Panosyan se veut très claire. "Mai 68 a eu lieu dans une société encore très conservatrice à bien des égards (libertés individuelles, femmes, université…). Ce sont des choses totalement différentes aujourd’hui. La réforme de la SNCF n’est pas une réforme juste pour la réforme. C’est améliorer le service public. Cela passe par la transformation de la société, par un investissement considérable dans les infrastructures et par un nouveau contrat social au sein de la SNCF", martèle-t-elle.

Le dirigeante d’En Marche s’est également exprimée sur la "grande marche pour l’Europe", que le parti présidentiel s’apprête à lancer, sorte de rencontre avec les Français sur la base de ce qui avait déjà été fait pour la campagne présidentielle. "Avant de vouloir porter un projet auprès de nos concitoyens français ou européens pour les élections européennes, il faut dresser un diagnostic construit avec les Français. Ça consiste donc à aller à leur rencontre, non pas pour leur vendre de la soupe mais pour les écouter. Qu’est-ce qui marche ? Qu’est-ce qui ne marche pas ? Quelles devraient être les priorités ? On va poser ces questions de manière très claire dans des quartiers représentatifs de la France pour qu’on puisse bien comprendre quelles sont les attentes et les solutions. Cela permettra de nourrir notre projet et les conventions démocratiques européennes", explique-t-elle.

"Construire un projet sur la base d’un diagnostic qui dit les choses"

Et ce ne sont pas les signes peu encourageants envoyés par Angela Merkel récemment qui décourageront les marcheurs. "Nous allons faire en Europe la même chose qu’en France : construire un projet sur la base d’un diagnostic qui dit les choses et qui propose des solutions courageuses. À ce projet viendront des hommes et des femmes de bonne volonté, qui peuvent venir de parcours politiques différents. Je note qu’Angela Merkel a été la première à soutenir la proposition du candidat Macron sur les conventions démocratiques européennes pour aller à la rencontre des Européens dans tous les pays", rappelle Astrid Panosyan.

Après avoir écarté d’un revers de la main (pour l’instant) la question de la tête de liste de La République En Marche pour les élections européennes, Astrid Panosyan a réitéré son intention de nouer de nouvelles alliances sur le plan européen. "J’ai rencontré cette semaine au QG d’En Marche la ministre de l’Intérieur néerlandaise. Elle est représentante d’un parti néerlandais qui s’appelle D66, constitué lui aussi sur des valeurs européennes et humanistes. Il n’y a pas de raison qu’on ne travaille pas avec eux...", assure-t-elle.

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