L'éventualité de voir une candidature commune à gauche entre Benoît Hamon, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon prend peu à peu du plomb dans l'aile. Bien que l'accord entre les deux premiers semble en bonne voie, une alliance avec le candidat de la France insoumise n'est pas encore d'actualité. Entre les divergences assumées des candidats et les voix discordantes au sein de chaque camp, rien n'est acté en dépit de discussions bien réelles.
Invité ce vendredi chez nos confrères de RTL, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a ainsi tapé du poing sur la table réclamant des avancées concrètes. Ce dernier a déclaré qu'il "était temps de mettre bon ordre à une espèce de confusion et de désordre médiatique", regrettant au passage que Benoît Hamon n'ait jamais téléphoné à son homologue, alors qu'il l'avait promis durant la campagne de la primaire.
L'ancien conseiller de Paris - qui fut lui-même membre du Parti socialiste entre 1998 et 2008 - a également tancé le PS dénonçant "un jeu de claquette insupportable" de la part des socialistes, ajoutant que sa formation politique était la seule "aujourd'hui à discuter sérieusement". ll a toutefois reconnu que des contacts existaient bel et bien et qu'un courrier, reprenant le discours de Strasbourg lors duquel Jean-Luc Mélenchon avait proposé une rencontre, avait été envoyé à Benoît Hamon.
Alexis Corbière a en outre fait savoir qu'il n'était pas question d'envisager un accord sans garanties, sous peine de revivre "le coup du discours du Bourget", allusion au meeting de campagne de François Hollande en janvier 2012, que certains perçoivent aujourd'hui comme un symbole des promesses non tenues durant le quinquennat.