26% pour Marine Le Pen, 22% pour Jean-Luc Mélenchon et 5% pour Nicolas Dupont-Aignan, tout juste rallié à Marine Le Pen. À Apt dans le Vaucluse, ces trois candidats ont donc obtenu la majorité absolue au premier tour de la présidentielle, alors qu’ils culminaient à 30% en 2012.
"Plus de maternité, plus de tribunal depuis deux ans, plus de CAF (ouverture une fois par semaine) et plus de Sécurité sociale (ouverture deux fois par semaine). Petit à petit, tout disparaît", se désole un Aptésien d’une trentaine d’années au micro de Sud Radio, tout en se méfiant du vote Le Pen : "Les gens croient qu’avec Marine Le Pen, tous les services publics reviendront en campagne. Je pense que c’est impossible".
Ancien fief de la dissuasion nucléaire française, Apt connaît aujourd’hui un taux de chômage de 13% et un déclin touristique inquiétant. Pour Didier, restaurateur, le vote extrême n’est pourtant pas la solution. "La ville se meurt, oui, c’est ce qui permet aux électeurs extrêmes d’avoir une légitimité. Les promesses qui sont faites par Marine Le Pen ou par qui que ce soit pour la ruralité sont évidemment des fausses promesses qui n’apporteront rien. On est plus dans l’illusion et le tour de magie que dans le concret", indique-t-il.
Écoutez le reportage de Pierre Pillet à Apt dans le Vaucluse, ainsi que l’interview de Dominique Santoni, maire (Les Républicains) d’Apt.