Démonstrations de force attendues, ce lundi. Présent pour la 2e fois de son histoire au 2nd tour d'une élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen mènera le traditionnel défilé frontiste d'hommage à Jeanne d'Arc, puis Marine Le Pen un grand meeting à Villepinte, qui doit être le point d'orgue de la campagne d'entre-deux tours pour Marine Le Pen.
Traditionnellement dans la rue le 1er mai, les sympathisants frontistes sont privés de grande messe depuis deux ans maintenant et un 1er mai très agité en 2015, sur fonds de fortes tensions entre Jean-Marie Le Pen et sa fille. Au moment où cette dernière entamait les procédures d'exclusion de son père du parti qu'il a fondé, après de nouvelles déclarations polémiques sur la Shoah, le patriarche s'était offert une ovation des militants en s'invitant sur scène, manteau rouge vif sur le dos, les bras levés, parasitant la prise de parole de celle qui lui a succédé à la présidence du Front national. Une scène qu'il fallait absolument éviter à l'avenir, d'autant plus avec l'approche de l'élection présidentielle.
Ce lundi, Jean-Marie Le Pen et ses partisans défileront en direction de la place des Pyramides, à Paris, avant un discours devant la statue de Jeanne d'Arc.
Marine Le Pen, elle, mise plutôt sur les images de foule. Elle tiendra à la mi-journée à Villepinte son grand meeting d'entre-deux tours, quelques jours seulement après le soutien de NIcolas Dupont-Aignan et l'officialisation du fait qu'il sera son Premier ministre si elle est élue présidente.
Mais ce 1er mai ne sera pas que bleu marine. Les syndicats prévoient également de se faire entendre, comme à l'accoutumée. Sauf que, contrairement à 2002, ils ne seront pas unis pour faire barrage au Front national, n'ayant pas réussi à s'entendre sur le mot d'ordre de la manifestation.
Le CFDT, l'Unsa et la Fage lancent un appel à "faire barrage au Front national", avec un défilé à partir de 11h à Paris.
De leurs côtés, la CGT, FO, FSU et Solidaires défileront en début d'après-midi, derrière un mot d'ordre plus large, comprenant la défense des droits des salariés sur le pouvoir d'achat.
Enfin, Emmanuel Macron ne sera pas en reste, puisqu'il tiendra lui aussi un meeting à l'occasion de cette fête du travail, à la Villette, dans l'après-midi.