"Parlons Vrai chez Bourdin" : une grève inédite va toucher la SNCF, le week-end de Noël. Le collectif CNA maintient son mouvement social, insatisfaite des discussions avec l'entreprise ferroviaire. Au grand dam des voyageurs.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "Si on m'avait dit que je serai en grève à Noël, je ne l'aurais jamais cru"
Les contrôleurs de la SNCF seront bien en grève le week-end de Noël. A l'appel du Collectif national ASCT (CNA), le mouvement social divise parmi les voyageurs et même parmi les cheminots. La compagnie ferroviaire a présenté ses excuses auprès de ses clients par la voix du PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, annonçant le remboursement à 200% des billets pour les voyageurs impactés. Dès vendredi, seuls deux TGV sur trois rouleront en moyenne en France.
"Si on m'avait dit un jour que je serai en grève à Noël, je ne l'aurais jamais cru", confie Christophe, chef de bord sur TGV et membre du collectif de grévistes. "Malheureusement, aujourd'hui, nous n'avons plus le choix", assure-t-il, assumant un moyen de pression. Le collectif regroupe beaucoup de non-syndiqués, même si certaines organisations syndicales soutiennent le mouvement. "On a besoin de l'outil syndical pour faire les demandes de concertation ou déposer les préavis de grève", explique le membre du CNA qui a "toute liberté de gérer, continuer ou arrêter la grève".
La SNCF "aussi mauvaise en communication qu'en négociation"
Selon les 3.600 membres du collectif CNA, la SNCF est en partie responsable de cette situation. "Depuis des mois, le mouvement est en marche, l'entreprise ne nous écoute pas et l'on ne nous donne rien", déplore-t-il en dénonçant une entreprise "aussi mauvaise en communication qu'en négociation". "Ils font croire à tout le monde qu'ils donnent beaucoup alors qu'ils ne donnent rien", peste le gréviste.
Doit-on sanctuariser les périodes de fête pour éviter des grèves impactant plus de 200.000 voyageurs ? "Sanctuariser voudrait dire bloquer le droit de grève", répond Christophe. "On est dans une situation de blocage, on n'a pas le choix", insiste-t-il en rappelant que lorsque les éboueurs sont en grève, "les habitants sont aussi impactés".
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