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Parlons Vrai chez Bourdin - Meurtre de Vanesa : était-il possible de prévoir ?

Meurtre de Vanesa, agression sexuelle : la loi française a-t-elle l’arsenal législatif nécessaire pour lutter contre la récidive ? Maître Emmanuelle Haziza, avocate pénaliste, était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 21 novembre dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

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"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

Romain Chevrel, meurtrier présumé de Vanesa, jeune fille de 14 ans à Birac-sur-Trec (Lot-et-Garonne), a été mis en examen et écroué. Il est déjà connu de la justice pour des faits d'agression sexuelle sur mineur commis alors qu'il avait 15 ans. 16 ans plus tard, était-il possible de le prévoir ou de le prévenir ?

Parlons Vrai chez Bourdin - Meurtre de Vanesa : "Il n'était pas possible de le prévoir !"

Le suspect, âgé de 31 ans, est passé aux aveux en garde à vue. Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et meurtre sur mineure. Cet intérimaire raconte avoir passé la matinée de vendredi 18 novembre à fumer du cannabis dans sa voiture devant le collège. Il remarque alors Vanesa, la fait entrer de force dans son véhicule puis se déplace à l'abri des regards pour la violer et l'étrangler. Avant de déposer le corps dans une maison abandonnée à une quinzaine de kilomètres. Dès le vendredi soir, les gendarmes viennent l'arrêter, grâce aux caméras de surveillance. Ils retrouvent le corps de la collégienne sur ses indications.

Le suspect a été condamné pour agression sexuelle sur mineure en 2006 alors qu'il avait 15 ans, à 15 jours de prison avec sursis et mise à l'épreuve de 2 ans. Il n'était pas inscrit au fichier des auteurs d'infraction de nature sexuelle. Le meurtrier présumé vivait à Marmande avec sa compagne, mère d'un enfant de 5 ans, avec un bébé qu'ils venaient d'avoir ensemble. Il n'a pas fait parler de lui depuis 2011. Était-il possible de prévoir ou prévenir ? "Non !, répond maître Emmanuelle Haziza, avocate pénaliste. Les faits se sont passés il y a plus de 15 ans. Il a été condamné à une peine, dans le cadre d'un sursis probatoire, il avait des obligations limitées dans le temps".

 

Justice des mineurs : "L'éducatif prime sur le répressif"

Maître Emmanuelle Haziza rappelle que "la justice pénale des mineurs est allégée par rapport à celle des majeurs. L'Ordonnance de 1945 a posé les grands principes de la justice pénale, notamment l'atténuation de la responsabilité des mineurs en fonction de leur âge, la primauté de l'éducatif sur le répressif et la spécialisation des juridictions et des procédures. La peine de prison est possible pour les mineurs de plus de 13 ans pour les infractions les plus graves, mais à l'époque, il n'a pas eu une peine très grave. Rien ne pouvait présager 16 ans après qu'il recommence et qu'on puisse prévenir cette infraction au niveau de la justice".

"Même au niveau des majeurs, quand on a une peine et qu'on la purge, ce sont des mesures qui ne sont pas illimitée dans le temps sinon on sort de l'État de droit", souligne l'avocate. "On peut espérer que pour un mineur de 15 ans qui commet une infraction, avec un suivi, la personne comprenne la réalité de ses actes et ne recommence pas ! C'est tout l'intérêt de notre État de droit, encadrer la peine des mineurs, de les accompagner et espérer qu'il n'y aura pas d'autres infractions". Quel taux de récidive chez les mineurs condamnés pour agression sexuelle ? "Ce serait mentir de dire qu'il n'y a pas de récidive, mais à quelle proportion ? Je ne sais pas !" Elle précise : qu'en "cas de récidive à la majorité, les peines sont beaucoup plus lourdes".

 

 

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