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Parlons Vrai chez Bourdin - "l'étau se resserre sur les fabricants" de pesticides

"Les fabricants restent libres de produire pour l’exportation": Laurent Gaberell était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le mercredi 30 novembre 2022 dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Pesticides, parlons vrai chez bourdin
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : la France est devenue, le 1er janvier, le premier pays à prohiber l’exportation de pesticides interdits en Europe. Mais des failles permettent aux géants de l’agrochimie de poursuivre ce commerce décrié, comme le rapporte Le Monde.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : au sujet des pesticides , "lorsqu’une substance est interdite en France, c’est uniquement l’usage qui est interdit et pas la substance"

Jean Jacques Bourdin interroge Laurent Gaberell, expert agriculture et alimentation chez Public Eye, une association suisse associée à Greenpeace, au sujet des exportations de pesticides malgré leur interdiction légale en France et en Europe. "La France est devenue le premier pays à prohiber l’exportation de pesticides en Europe mais des failles permettent toujours aux géants de l’agrochimie de poursuivre ce commerce décrié. C’est ce que rapporte Le Monde qui se base sur le rapport de l’association Public Eye".

Il y plusieurs milliers de tonnes de Régent qui sont exportées depuis la France à travers le monde. « Concernant le régent, on a trouvé des preuves d’exportation, environ plusieurs milliers de litres de régent. Il est fabriqué en France, dans des usines françaises, par des fabricants qui ont différentes exploitations dans le pays, notamment à Lyon. Les grandes marques, BASF, Syngenta ou Nufarm continuent à fabriquer en France des produits interdits en France et en Europe. Lorsqu’une substance est interdite en France, c’est uniquement l’usage qui est interdit et pas la substance. Les fabricants restent libres de produire pour l’exportation", explique Laurent Gaberell.

"C’est le double standard : ce qui est trop dangereux pour être utilisé en France, on continue de l’exporter"

"Malgré la loi adoptée en 2018 qui cherchait à mettre fin à cette pratique", les exportations continuent, poursuit Laurent Gaberell. "Elle est entrée en vigueur en 2022, mais on a découvert qu’il y avait d’énormes lacunes dans cette loi qui permettent aux fabricants de continuer à exporter". "Il y a donc une hypocrisie totale?" interroge Jean Jacques Bourdin. "C’est le double standard, le deux poids deux mesures", lui répond son invité. "Ce qui est trop dangereux pour être utilisé en France, on continuer à l’exporter, souvent dans des pays plus pauvres où les législations sont plus faibles".

Les grands fabricants disent qu’ "il n’y a pas de problèmes, que les produits ne sont utilisés que sur place et que les législations sont extrêmement strictes. Et il n’y a pas de raison qu’un produit qui soit interdit dans l’Union européenne soit interdit mondialement. L’agriculture dans ces pays tropicaux est très différente. Ces produits sont nécessaires sur place". "Malgré les failles béantes dans la législation on a quand même vu que la nouvelle loi française a permis de réduire de ¾ les exportations entre 2021 et 2022. Il y a eu un impact et je pense que l’étau se resserre sur les fabricants. La France était le premier pays au monde à interdire cette pratique. Elle est en pointe et on peut dire qu’elle a amorcé une tendance au niveau européen. Malheureusement au niveau de la loi qui a été adoptée, il y avait déjà une lacune", conclut Laurent Gaberell.

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