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"Parlons Vrai chez Bourdin" - Décès aux urgences : "Il y avait 50 patients pour 30 places"

À Strasbourg, un patient décède aux urgences après avoir passé une vingtaine d'heures sur un brancard. Christian Prudhomme, infirmier anesthésiste à l’hôpital Hautepierre de Strasbourg et SG Force Ouvrière, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 14 septembre dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Bourdin urgences
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : Jeudi 1er septembre, un octogénaire de 81 ans aurait été retrouvé mort sur un brancard au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg après avoir passé 22 heures sur un brancard, au moment de la transmission entre les équipes du matin et de l’après-midi.

"Parlons Vrai chez Bourdin" - Urgences : "Il y avait 50 patients pour 30 places"

"Le patient a été pris en charge, puis a passé 22h sur un brancard raconte Christian Prudhomme. Pour lui, ce qui pose une difficulté supplémentaire, c'est que 36h avant, on a alerté la direction d'une sursaturation des urgences. Il y avait 50 patients pour 30 places. Ça n'a pas été pris en compte, on nous a refusé une réunion extraordinaire pour essayer d'apporter des solutions". "Avec 1 effectif pour 30 patients et qu'il y en a 50, ce n'est pas la même prise en charge" souligne l'infirmier. "Il peut y avoir des difficultés de prise en charge et de surveillance". "C'est un dysfonctionnement qu'un patient passe plus de 12h sur un brancard".

"Normalement quand on vient aux urgences, en 12h on doit avoir le diagnostic, le traitement, la stabilisation" précise Christian Prudhomme. Mais ce soir-là, il n'y avait que 4 lits d'hôpital disponibles dans le CHU. Voilà pourquoi il est resté 22 heures aux urgences..."Actuellement, selon le syndicat Force ouvrière (FO), 300 lits seraient fermés par manque de moyens humains. Le syndicat a écrit au ministre de la Santé, François Braun, pour dénoncer "le fonctionnement délétère des urgences". "Ce qui nous pose problème, c'est qu'on a eu un cas similaire le 17 mars dans le même service et on n'en a pas tiré les leçons explique Christian Prudhomme. On a écrit à Monsieur Véran à l'époque, avec une sénatrice en appui, on n'a pas eu de retour" dénonce-t-il. "On n'a pas eu de rendez-vous avec la préfète".

 

"Urgences : 50% des entrants doivent trouver un lit"

L'afflux de patients aux urgences pour de la "bobologie" est souvent pointé du doigt. Entraînant parfois de la violence dans le service. "C'est arrivé que des gens sortent des couteaux, des fusils, un sabre pour passer devant tout le monde" raconte un auditeur dont la belle-fille, infirmière, a été menacée. "Ça pose des problèmes de gestion sur le temps donné mais après, ces patients repartent" explique Christian Prudhomme. "Ce ne sont pas ceux-là qui nous posent des difficultés, mais ceux à qui il faut trouver un lit".

"Pour le CHU de Strasbourg, sur les 2 sites des urgences on compte 222 passages au plus haut sur 24h et il faut hospitaliser 110 personnes. Il faut trouver 110 lits or le soir où on a alerté, il n'y avait que 4 lits disponibles. "50% des entrants doivent trouver un lit, on n'a pas assez de lits". "C'est donc le cercle vicieux, on n'a pas les lits, les infirmières s'épuisent parce qu'on est en surcharge et on arrive à ce que tout le monde quitte les urgences. Alors que c'est un service attractif à la base".

 

 

 

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