"Parlons Vrai chez Bourdin" : Le château de Varey, situé à Saint-Jean-le-Vieux, s’apprête à accueillir en ses murs des migrants d’ici à quelques semaines. L’association Alfa3A, propriétaire des lieux, réfléchit encore au dispositif d’accompagnement tandis que dans la commune, personne n’est au courant du projet. Le maire, Christian Batailly a lancé une pétition pour s'opposer au projet d'hébergement pour migrants imposé par l'État. En effet, selon le maire, le château, isolé et excentré du centre-ville, n’est pas équipé pour assurer un accueil décent aux migrants.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "Peu de choses nous ont été dites" sur l'accueil des migrants
Le projet d'installation de migrants dans le château de Varey a été dévoilé le 24 mars dernier, lors d'une visite du préfet de l'Ain, accompagné de la sous-préfète et des services préfectoraux. "Peu de choses nous ont été dites", regrette le maire de Saint-Jean-le-Vieux, Christian Batailly.
Selon l'esquisse du projet, une cinquantaine de demandeurs d'asile seront installés dans l'ancien château fort. "On ne connait pas encore la composition des groupes", rapporte l'édile qui ne sait pas si sa commune accueillera des familles ou des adultes seuls. "Il n'y aurait pas de mineurs non-accompagnés", suppose-t-il.
"Le château est loin du centre et de tout service"
Peu d'informations ont filtré depuis. Le maire de Saint-Jean-le-Vieux précise "ne pas s'opposer à l'humain" mais à une organisation "inadaptée et incompatible" avec la capacité de sa commune. "Le château est loin du centre et de tout service, il n'y a pas d'organisation médicale, sociale et médico-éducative", souligne Christian Batailly. "Ce sont des populations qui s'intègrent plus facilement dans des centres urbains organisés", insiste-t-il.
Le château étant dans le domaine privé, la municipalité n'a pas son mot à dire sur le projet de l'association Alfa3A et agit en collaboration avec les services de l'État. "La population, laissée pour compte, n'y est pas très favorable", reconnaît le maire. Même si le "savoir-faire" de l'association est "incontestable", l'accueil pose toujours question. Christian Batailly demande alors une réunion publique avec Alfa3A et la préfecture "pour informer et communiquer avec la population".
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