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Agression du maire de Magnières : "Ils avaient une telle détermination à me faire du mal"

Par Aurélie Giraud

Édouard Babel, maire de Magnières en Meurthe-et-Moselle, a été agressé car il voulait mettre fin à un tapage nocturne. Il était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 5 juin dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Jean-Jacques Bourdin agression maire
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

Édouard Babel a été violemment agressé dans la nuit de samedi 3 juin à dimanche 4 juin alors qu'il s'était rendu dans la salle des fêtes du village pour demander le calme à des personnes réunies pour célébrer un anniversaire. Il raconte son agression au micro de Jean-Jacques Bourdin.

Agression du maire de Magnières : "Ils avaient une telle détermination à me faire du mal"

"La salle municipale a été louée par un groupe de jeunes extérieurs au village pour une soirée. À 22h, je suis alerté par le niveau sonore de la musique, plus qu'excessif", raconte Édouard Babel. "On a fait baisser le son, je pensais que la soirée se déroulerait bien ensuite. Mais ça a dégénéré vers 2h30 du matin, avec une bagarre générale entre une vingtaine de jeunes, âgés de 16 à 21 ans". Le maire appelle la gendarmerie mais inquiet des dégradations possibles et habitant juste en face, "je me suis rendu à la salle accompagné d'un de mes amis en attendant que la gendarmerie arrive. Je leur ai notifié qu'on allait interrompre la soirée et que tout le monde devait sortir car ça dégénérait trop".

"À ma grande stupéfaction, j'ai pris une gifle juste à l'entrée, par un individu fortement alcoolisé", poursuit Édouard Babel. "J'ai voulu me mettre à l'abri chez moi mais dans la rue, un groupe a commencé à me courir après. Ils m'ont rattrapé pour me mettre au sol et me rouer de coups. Je suis mis en position de défense pour me protéger la tête et la nuque. Ils avaient une telle détermination à me faire du mal, j'ai eu la peur de ma vie, j'ai cru qu'ils allaient me tuer", confie-t-il. "Mon ami est arrivé assez vite pour les faire fuir. J'ai fait le mort sur la route et un individu a crié 'il est mort', ça a dû les effrayer. Ils se sont dispersés avant l'arrivée de la gendarmerie".

"Il n'y a plus aucun respect envers les élus et les forces publiques"

Édouard Babel s'en sort avec des contusions et des hématomes, mais il assure être "choqué par la violence incompréhensible et gratuite des faits". "Ils savaient que j'étais le maire du village", ajoute-t-il. "Je ne vais pas démissionner, je reste toujours motivé car j'adore ma fonction de maire surtout dans une petite commune comme la nôtre. Mais il n'y a plus aucun respect envers les élus et les forces publiques", se désole-t-il.

"Une des premières décisions du prochain conseil municipal vendredi prochain sera une délibération pour ne plus louer la salle aux habitants extérieurs", explique Édouard Babel. "C'est malheureux pour les gens qui sont honnêtes des villages alentours", reconnaît-il. Deux hommes âgés de 16 et 18 ans ont été placés en garde à vue. Le plus âgé pour "violences en réunion", "outrage" et "menaces sur personne dépositaire de l'autorité publique". Le plus jeune pour "menaces de mort" et "outrages sur les forces de l'ordre" lors de son interpellation. L'enquête doit encore permettre d'identifier les autres personnes impliquées dans cette affaire.

 

 

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