Si les liens entre l’Allemagne et la Turquie sont historiquement forts, en témoigne la présence d’une forte communauté turque en Allemagne et notamment à Berlin, les deux pays traversent actuellement une phase de tensions inhabituelles. En cause, l’annulation de plusieurs meetings de ministres turcs en Allemagne, ces derniers devant défendre le "oui" au prochain référendum turc censé donner plus de pouvoirs au président Erdogan, une réforme pointée du doigt par Berlin et ses alliés occidentaux.
Quand Erdogan compare l’Allemagne actuelle à l’époque nazie
A Istanbul, Recep Tayyip Erdogan s’était montré très virulent à l’égard de l’attitude du gouvernement allemand, n’hésitant pas à comparer ce comportement à celui en vigueur sous le IIIe Reich. "Vos pratiques ne sont pas différentes de celles des nazis. Je pensais que l'Allemagne avait renoncé depuis longtemps (à ces pratiques). Nous nous étions trompés. Vous nous faites des leçons de démocratie puis vous empêchez les ministres de ce pays de s'exprimer là-bas", avait-il fustigé.
Des propos "absolument inacceptables" pour Berlin
Sans surprise, de telles allégations ont donné lieu à une réplique officielle du gouvernement allemand. Ce lundi, Peter Altmeier, chef de la chancellerie fédérale allemande et proche d’Angela Merkel, a jugé les propos d’Erdogan "absolument inacceptables". "Nous allons, en tant que gouvernement fédéral, le faire savoir très clairement" à la Turquie, a-t-il ajouté à l'antenne de la chaîne publique allemande ARD.
(Avec AFP)