L'Iran a été touché ce mercredi par des attaques sans précédent revendiquées par l'État islamique. Des attentats d'autant plus traumatisants pour le pays qu'ils ont frappé les lieux symboliques que sont le Parlement et le mausolée de l'Ayatollah Khomeini, père fondateur et guide spirituel de la révolution islamique de 1979.
Réagissant à cet événement, Donald Trump avait déclaré dans la foulée que les "États qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu'ils soutiennent", laissant ainsi entendre que les Iraniens avaient leur part de responsabilité dans le drame qui les touche. Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir les principaux intéressés. Par le biais de son ministre des Affaire étrangères Mohammad Javad Zarif, l'Iran a ainsi qualifié "le communiqué de la Maison blanche et les sanctions du Sénat américain" comme "répugnants", "alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains". Le chef de la diplomatie faisant également allusion aux nouvelles sanctions, décidées par les sénateurs des États-Unis, à l'encontre de son pays, pour "soutien à des actes de terrorisme international". Pour ne rien arranger, Téhéran a par ailleurs accusé les Américains et leurs alliés saoudiens d'être responsables de ces attentats.
Ces "échanges d'amabilité" tranchent avec les messages de "condoléances" qui avaient d'abord été adressés aux Iraniens par Washington juste après ces attaques, lesquelles ont fait au moins 13 morts et 46 blessés. Alors que les relations diplomatiques entre l'Iran et les États-Unis avaient connu un net dégel durant le mandat de Barack Obama, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump semble avoir totalement redistribué les cartes.