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L'EI revendique la mort d'une policière israélienne à Jérusalem, le Hamas dément

Par Mathieu D'Hondt avec AFP

L'EI a revendiqué vendredi une attaque au couteau à Jérusalem, avant que le Hamas palestinien ne démente. 

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Forces de sécurité israéliennes en périphérie de Jérusalem le 14 mars 2017 AHMAD GHARABLI AFP

Imbroglio autour d'une revendication terroriste. L'information aurait de quoi faire sourire si elle ne concernait pas un acte dramatique. Le groupe jihadiste État islamique et le Hamas palestinien se disputent en effet la paternité d'une attaque au couteau menée vendredi à Jérusalem, au cours de laquelle une policière israélienne est décédée.

Une revendication nouvelle pour l'EI, le Hamas et les nationalistes marxistes du FPLP démentent

Ainsi, dans un communiqué publié en ligne et consultable depuis Beyrouth (Liban), l'EI saluait les "lions du califat" qui ont "attaqué un rassemblement de juifs", affirmant être à l'origine de cette attaque, en promettant au passage qu'il ne s'agissait "pas de la dernière" du genre. L'organisation terroriste faisait là référence aux trois assaillants abattus un peu plus tôt dans la journée dans la ville sainte, alors qu'ils tentaient de s'en prendre à des policiers. Avant de tomber sous les balles de la police, ces trois individus avaient grièvement blessé une policière de 23 ans qui est décédée plus tard à l'hôpital. Le communiqué précise que les terroristes abattus sont 3 membres d'une même fratrie, dont les identités seraient "Abou al-Barra al-Maqdissi, Abou Hassan al-Maqdissi et Abou Rabah al-Maqdissi".

Cette revendication pour ce type d'attaque ciblée menée sur le sol israélien serait une première pour le groupe jihadiste selon le site internet SITE, centre américain spécialisé dans la surveillance et l'analyse des mouvements extrémistes. L'EI avait bien revendiqué un tir de roquette depuis le Sinaï égyptien vers Israël le 9 février dernier, mais jamais une action isolée de la sorte.

Mais tôt ce matin, coup de théâtre. Le Hamas palestinien autoproclamé "Mouvement de résistance islamiste" qui contrôle la bande de Gaza, ainsi que les nationalistes marxistes du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) ont démenti cette information, affirmant au contraire que les trois assaillants étaient des leurs. "La revendication de l'Etat islamique est une tentative de brouiller les cartes", a ainsi assuré l'un des porte-paroles du Hamas Sami Abou Zouhri, lequel a par ailleurs ajouté que l'attaque avait été menée  par "deux résistants palestiniens du Front populaire de libération de la Palestine et un troisième du Hamas". De son côté, le FPLP - figure historique de la lutte armée d'extrême gauche en Palestine - a précisé que les assaillants, qu'il a identifiés comme étant Bara Ata (18 ans), Oussama Ata (19 ans) et Adel Ankouch (18 ans), ont commis cette acte "dans la droite ligne de la résistance et pour répondre aux crimes de l"occupant".

L'AFP croit savoir que les trois auteurs de l'attaque de vendredi sont originaires d'un village proche de Ramallah, ville où se situe le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 50 ans et la fin de la guerre des 6 jours en juin 1967.

Alors qui croire ? Cette "guerre" de communication entre ces différentes mouvances démontre en tout cas à quel point la région demeure un enjeu géopolitique majeur.

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